DRIVE (2011)

(6) critiques (9) commentaires

Rémi le 11/10/2011 à 19:42

4.2

Réalisé par Nicolas Winding Refn
Avec Ryan Gosling, Carey Mulligan, Bryan Cranston, Oscar Isaac, Albert Brooks.
Film américain
Genre : Thriller
Durée : 1h 40min.
Musique : Cliff Martinez

Sortie Cinéma France : 05/10/2011
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

4.1

4.2

4.3

4.0

4.2

4.5

Critique DRIVE (2011)

Avis rédigé par Rémi | le 11/10/2011. | Note : 4.3

THE DRIVER (1978) de Walter Hill, THIEF (1981) et COLLATERAL (2004) de Michael Mann, THE LIMEY (1999) de Steven Soderbergh… Il y a pire comme références non ? Nicolas Winding Refn, pour son film le plus conventionnel apporte une contribution non négligeable au sous genre du film de voyou vengeur solitaire.

Le personnage interprété par Ryan Gosling sur lequel repose le film est un homme de peu de mots, mystérieux, timide, et terriblement attachant, la fragile Irene (Carey Mulligan) ne s’y trompe pas. Mais c’est aussi un animal à sang-froid, terriblement violent lorsqu’il s’agit de sa survie ou de celle de ceux qu’il aime.

Surdoué du pilotage et de la mécanique il est aussi extrêmement cool et partage son temps entre des cascades pour le cinéma, son boulot de mécano et « les coups » pour lesquels il conduit des voleurs et des bolides. Sans attache, sans passé (même si l’on devine qu’il retrouve chez le petit garçon qu’il prend sous son aile, l’enfant qu’il était) il est aussi l’étranger sans nom, le solitaire du film de western, celui qui s’éloigne seul avant le générique de fin…

Avec ces deux séquences de poursuites DRIVE n’est clairement pas une revisite de FAST AND FURIOUS et risque de décevoir les fans d’action pure et dure. Ce qui ne veut pas dire qu’il ne se passe rien (loin de là) et que nous soyons en terrain inconnu. Le manque d’originalité du scénario est d’ailleurs la grande limite du film : panoplie de méchants mafieux, coups foireux, amours perturbées, le gars qu’on aurait pas dû provoquer… Mais on peut supposer que dans un certain sens, cette histoire ultra classique permet au réalisateur de se concentrer principalement sur la forme de sa narration. Et de ce côté-là, le contrat est amplement rempli !

Le film laisse une forte impression bien après son visionnage qui n’est pas seulement due au magnétisme de son personnage principal. Concise, percutante et terriblement efficace, la réalisation de Nicolas Winding Refn semble s’affiner de film en film et ne conserver que le meilleur : rareté des dialogues, raccourcis et ellipses, ralentis très fluides, photo magnifique.

Les amateurs apprécieront aussi le superbe score de Cliff Martinez qui marque encore la référence au cinéma de Soderbergh. Je laisse le soin aux fans de William Friedkin de découvrir le clin d’œil plutôt poétique de Nicolas Winding Refn à la séquence de poursuite du début de TO LIVE AND DIE IN L.A. (1985).

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