LIMA: BREAKING THE SILENCE (1999)

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Manu le 11/06/2013 à 19:52

1.8

Réalisé par Menahem Golan
Avec Joe Lara, Billy Drago, Christopher Atkins, Bentley Mitchum, Richard Lynch.
Film américain
Genre : Action, politique
Durée : 1h 25min.
Année de production : 1999
Musique : Robert O. Ragland

Sortie Cinéma France : n.c.
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

1.8

Critique LIMA: BREAKING THE SILENCE (1999)

Avis rédigé par Manu | le 11/06/2013. | Note : 1.8

Cette production Nu Image se situe dans la carrière de son réalisateur entre deux titres tout aussi obscurs, le film d’action Armstrong, réunissant déjà Joe Lara, Charles Napier et Richard Lynch, et le drame sportif Death game, qui met quand à lui en scène Billy Drago… Joe Lara et Richard Lynch. Le film s’inspire de l’authentique et spectaculaire prise d’otage de la résidence de l'ambassadeur du Japon à Lima, du 17 décembre 1996 au 22 avril 1997, menée par le groupe terroriste MRTA (Mouvement révolutionnaire Tupac Amaru).

Menahem Golan fut sans doute un producteur parfois inspiré à l’enthousiasme plutôt communicatif. Mais comme réalisateur, on ne peut guère dire qu’il ait vraiment réussi à convaincre. Sorti de son sympathique film de braquage Diamonds, tout ce que j’ai eu l’occasion de voir de lui s’élève à peine au niveau du médiocre (The Delta force, Over the top), voire du franchement mauvais (Deadly heroes, Crime and punishment). Le plus troublant là dedans est probablement que les systématiques réceptions critiques et publics désastreuses que reçoivent ses films - du moins lorsque la critique et le spectateurs prenaient encore le temps de les regarder - n’ont semble-t-il jamais entrainé une quelconque remise en question ni entamé son désir de se frotter à des sujets ambitieux, souvent risqués, qu’ils appartiennent au « répertoire classique » (The Apple, musical inspiré de la bible, Mack the knife, Crime and punishment) ou s‘intéressent à l’Histoire socio-politique du vingtième siècle (Mivtsa yonatan, Hanna’s war, The Versace murder). Bref, Menahem Golan, c’est le type même du gars pas doué mais qui s’accroche quoi qu’en disent les autres !

Tout ça pour dire que ce Lima : breaking the silence flirte avec l’aberration cinématographique. D’un sujet grave et passionnant, Golan tire une bande d’action puérile que toute personne un minimum touchée par la tragédie qu’elle met en scène ne peut que prendre comme une très mauvaise plaisanterie. Empilant les personnages et scènes plus ridicules les uns que les autres, se permettant contre toute attente quelques séquences sexy totalement gratuites et hors propos, le film commet l’insulte suprême de tenter de nous faire croire que l’action se situe au Pérou alors qu’alors qu’à l’évidence tout à été filmé à moindre frais en Russie.

Autant dire que même si Menahem Golan m’est fort sympathique, je ne peux considérer ce Lima : breaking the silence autrement que comme un gros foutage de gueule de très mauvais goût.

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