THE FEARMAKERS (1958)

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Manu le 27/05/2012 à 07:30

3.1

Réalisé par Jacques Tourneur
Avec Dana Andrews, Dick Foran, Marilee Earle, Veda Ann Borg, Mel Tormé.
Film américain
Genre : Thriller
Durée : 1h 25min.
Année de production : 1958
Musique : Irving Gertz

Sortie Cinéma France : n.c.
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

3.1

Critique THE FEARMAKERS (1958)

Avis rédigé par Manu | le 27/05/2012. | Note : 3.1

Ecrit par le scénariste télé Elliot West et un certain Chris Appley, d’après le roman The Fear makers de Darwin Teilhet publié en 1945, The Fearmakers marque la troisième et ultime association entre le cinéaste Jacques Tourneur et l’acteur Dana Andrews, deux artistes ayant suivi un parcours assez similaire dans leur rétrogradation progressive de représentants du grand cinéma hollywoodien des années 40 à celui d’icones de la série B américaine de la décennie suivante.

Dénonçant le lobbying et les enquêtes d’opinion tendancieuses manipulant les faits et les chiffres – car, c’est bien connu et ça ne date pas d’hier, on peut faire dire ce que l’on veut à un chiffre – The Fearmarkers applique son intéressant propos à discours plus large visant à dénoncer les méfaits de la sournoise propagande communiste qui cherchait, en cette période de guerre froide post-coréenne (le personnage principal est d ‘ailleurs un ancien prisonnier, brainwashed, capturé par les cocos en Corée), à infiltrer le sol américain. Où comment faire de la propagande en pratiquant soi-même un pur cinéma de propagande.

Cet aspect ouvertement propagandiste du film, aujourd’hui plus amusant que réellement agaçant, en fait probablement son intérêt premier, aux côtés de sa réflexion pour le coup étonnamment actuelle sur la nocive influence des agences de relations publiques dans la vie politique américaine. Quoi qu’un rien bavard, le film s’avère donc des plus pertinents à ce niveau et, de surcroit, à la fois clair et compact. Bref, pour faire court, disons que c’est très bien mené, et l’on regrettera seulement le caractère relativement anonyme de la réalisation de Tourneur (à une petite scène de sommeil agité / cauchemar près).

Un bon p’tit film « anti-rouge », résumé, sans temps mort et au contenu plus dense que prévu si pas très subtil.

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