BEAT THE DEVIL (1953)

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Manu le 24/07/2011 à 11:35

Réalisé par John Huston
Avec Humphrey Bogart, Jennifer Jones, Gina Lollobrigida, Robert Morley, Peter Lorre.
Film anglais, américain, italien
Genre : Aventures, comédie
Durée : 1h 29min.
Année de production : 1953
Titre français : Plus fort que le diable
Musique : Franco Mannino

Sortie Cinéma France : 13/08/1954
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

4.0

Critique BEAT THE DEVIL (1953)

Avis rédigé par Manu | le 24/07/2011. | Note : 4.0

Excellente surprise que cette comédie d’aventures à la distribution de choc, co-écrite par Truman Capote d’après un roman de James Helvick. Beat the devil n’est ni très connu ni forcement très réputé dans la filmographie de John Huston – il fut même, me semble-t-il, sévèrement accueilli par la critique en son temps, laquelle mis en avant l’état d’ébriété constant de Huston et son équipe sur le tournage comme l'une des raisons de l'échec du film – mais je l’ai trouvé pour ma part carrément jubilatoire.

Passé une première séquence qui laisse craindre une œuvre boursouflée partant droit dans le mur – le personnage de Jennifer Jones est clairement « too much » (mais comme tous les autres protagonistes du récit … finalement), les dialogues sont très littéraires et décalées – je me suis totalement fondu dans la loufoquerie parfois proche de l’absurde de cette histoire d’aventuriers/gangsters espérant faire main basse sur un terrain d’Afrique centrale riche en uranium mais, pour le moment, coincés sur le départ dans un petit port de pèche italien. Bref, une belle bande de « born loser » dans la grande tradition du cinéma d’Huston.

Festival de répliques magistralement ironiques, de personnages magnifiquement nazes et situations à la fois brillamment piquantes et cocasses, mais aussi pertinent conte moral sur la cupidité, voire plus généralement l’imbécilité de l’être humain, Beat the devil est une petite perle à redécouvrir.

Enfin, en toile de fond pour le spectateur contemporain, le film vient nous signifier, si besoin était de le rappeler, que l’exploitation du continent africain par l’Occident ne date pas d’hier.

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