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REVENGE (1990)

(1) critique (4) commentaires
Manu le 24/11/2010 à 22:59
3.3
Réalisé par Tony Scott
Avec Kevin Costner, Anthony Quinn, Madeleine Stowe, Tomas Milian, James Gammon.
Film américain
Genre : Aventure, drame.
Durée : 1h 40min.
Année de production : 1990
Musique : Jack Nitzsche

Sortie Cinéma France : 03/07/1991
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

3.3



 Critique REVENGE (1990)
Avis rédigé par Manu   |  le .   |  Note : 3.3
Publié en 1979, le recueil de Jim Harrison Legends of the fall (Légendes d’Automne, en français) est aujourd’hui considéré comme un classique de la littérature américaine contemporaine. Composé de 3 nouvelles liées par les thèmes de la vengeance et la rédemption, celui-ci s’ouvre sur un récit intitulé on ne peut plus simplement Revenge, nous conviant à suivre la quête vengeresse d’un homme laissé pour mort au milieu du désert mexicain. Un roman à l’écriture précise et compacte qui, en dépit de sa modeste taille, intéressa très rapidement pas mal de monde du côté d’Hollywood.

Tout au long des années 80, le projet d’adapter l’ouvrage de Jim Harrison fut ainsi associé à des noms aussi prestigieux que ceux de Sydney Pollack, Jonathan Demme, Walter Hill, John Huston ou encore Jack Nicholson et Jeff Bridges avant que Kevin Costner ne finisse par en récupérer les droits. Envisageant dans un premier temps d’assurer lui-même la réalisation de cette adaptation, Costner va malheureusement devoir se soustraire aux exigences de la Columbia, plus que frileuse à l’idée de confier un projet aussi ambitieux à un cinéaste débutant, et laisser l’anglais Tony Scott, fraichement auréolé des succès planétaires remportés par Top Gun et Le Flic de Beverly Hills 2, diriger les opérations.

Tourné fin 1988, le film ne sort dans les salles américaines qu’en février 1990. C’est un flop critique et public quasi intégral pour Scott et Costner, ce dernier se remettant toutefois très vite de cet échec en rencontrant quelques mois plus tard un succès international avec son Dance with wolves. Chez nous, Revenge devra se contenter d’une petite sortie estivale en juillet 1991 surfant à l’évidence sur le récent triomphe hexagonal du western écolo-baba de Costner (sorti en février de la même année).

Ultime rebondissement de l’affaire cinématographique Revenge, Tony Scott se lance en 2007 dans un remontage de sa copie, afin d’en proposer une version plus conforme à sa vision initiale du film. Un director’s cut qui voit notamment le film raboté de 24 minutes, passant de 2h04 à 1h40, et accompagné, sur certaines séquences, d’une nouvelle illustration musicale, signée Harry Gregson Williams. C’est cette dernière version que je me suis maté l’autre jour.

Même si je n’ai pas un souvenir très précis du premier montage, vu il y a une bonne quinzaine d’années, le premier constat que je dresse à la vision de cette nouvelle version est que le ton et l’ambiance y sont nettement moins glamour. La musique de Jack Nitzsche ressemble certes toujours à du Francis Lai par moment (ce qui n’est pas pour me déplaire, ceci dit), les éclairages clipesques de Jeffrey Kimball donnent toujours à l’ensemble un petit côté roman-photo très probablement absent de l’œuvre d’Harrison, mais la relation entre Costner et Stowe acquiert une dimension nouvelle, plus énigmatique, plus troublante et, pour tout dire, nettement plus animale. Stowe parle ainsi très peu dans cette seconde mouture, mais se dépense en revanche beaucoup dans une succession de scènes particulièrement torrides avec son Kevin de partenaire. Je n’avais en tout cas pas souvenir que le film était aussi chaud dans son montage premier. Torrides donc, et un brin kitsch, également, Tony Scott restant Tony Scott.

Quant à l’aspect quête mythique du récit, si on le devine – et parfois presque ressent – à travers toutes ces rencontres (via les personnages de James Gammon, Sally Kirkland, Miguel Ferrer et John Leguizamo) que fait le personnage central sur le chemin le ramenant vers sa dulcinée, celui-ci demeure tout de même largement escamoté au profil d’une plus terre-à-terre aventure violente en terre latino lorgnant davantage du côté du cinéma nihiliste seventies à la Peckinpah – toute proportion gardée, bien évidemment – que de la grande épopée classique.

Au final, dans cette version ramassée et plus salée, un film loin d’être totalement abouti, mélo trash sous-exploitant son superbe sujet, mais qui possède indéniablement un joli petit caractère, lequel préfigure True Romance, la plus belle réussite de Scott à ce jour.

Maintenant, ne me reste plus qu’à mettre la main sur mon enregistrement VHS de la version ciné pour comparer sérieusement les 2 montages.


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Louis Gossett Jr.
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