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BUGSY (1991)

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Léo le 22/11/2013 à 19:40
4
Réalisé par Barry Levinson
Avec Warren Beatty, Annette Bening, Harvey Keitel, Ben Kingsley, Joe Mantegna.
Film américain
Genre : Biopic
Durée : 2h 14min.
Année de production : 1991
Musique : Ennio Morricone

Sortie Cinéma France : 18/03/1992
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

4.0



 Critique BUGSY (1991)
Avis rédigé par Manu   |  le .   |  Note : 4.0
Huitième long métrage de Barry Levinson, situé dans sa filmographie entre Avalon et Toys, Bugsy est le second biopic de gangsters sorti aux Etats-Unis à la fin de l’année 1991, quelques semaines après le Billy Bathgate de Robert Benton. Coproduit par Warren Beatty, le film devait originellement être signé par le scénariste et réalisateur James Toback, auquel Beatty avait confié le soin de transposer à l’écran les exploits criminels et autre de Bugsy Siegel quelques six ans auparavant. Sans être un franc succès commercial, Bugsy échappera au naufrage financier rencontré par son concurrent Billy Bathgate. Il obtiendra par ailleurs pas moins de 10 nominations aux oscars en 1992, en récoltant deux au final (pour ses costumes et sa direction artistique).

Simplement et un peu vite considéré en son temps comme une belle machine à oscars et autres récompenses, Bugsy est une œuvre nettement moins classiquement hollywoodienne qu’elle n’y parait de prime abord. Sans doute s’agit-il là moins d’un film de Barry Levinson, qui se contente ici de livrer un travail soigné et efficace, qu’un film du duo Toback / Beatty. Il est en tout cas certain que l’on y retrouve un univers - le monde du jeu et des gangsters - et un personnage central de séduisant sociopathe propres au cinéma de James Toback. Ainsi le Bugsy Siegel admirablement campé par Warren Beatty, personnage à la fois comique et flippant, se situant quelque part entre le grand visionnaire mégalomaniaque, le caractériel fou dangereux et le flambeur compulsif (jouant ici principalement avec sa vie), rappelle-t-il régulièrement par le gangster pianiste virtuose du mémorable Fingers ou bien encore l’Axel Freed de The Gambler de Karel Reisz, classique des années 70 scénarisé par Toback.

Soutenu par une interprétation uniformément digne d’éloges, le film ne cesse donc de surprendre dans ses ruptures de ton, son mélange d’humour un peu tordu, de romantisme pas très net et de violence froide. Cultivant tout comme son héros l’imprévisibilité, il échappe au récit biographique ronflant redouté. Et qu’importe au final s’il s’éloigne de la véritable histoire de Siegel (qui ne conçut pas seul Las Vegas, comme le film le laisse entendre). Bugsy vaut avant tout pour sa peinture de la déviance humaine, analysée ici dans toute sa complexité.

Bref, du cinéma à oscars comme ce Bugsy, autant dire que j’aimerais en voir plus souvent…


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