Il GIOVANE TOSCANINI (1988)

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Manu le 21/06/2010 à 13:54

2.3

Sortie Cinéma France : n.c.
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

2.3

Critique Il GIOVANE TOSCANINI (1988)

Avis rédigé par Manu | le 21/06/2010. | Note : 2.3

Pas exactement un biopic d’Arturo Toscanini, puisque, comme son titre l’indique, le film ne relate que les débuts professionnels du jeune Toscanini, et plus particulièrement son voyage au Brésil en 1886, qui le vit s’engager dans la cause abolitionniste (l’esclavage sera aboli 2 ans plus tard dans le pays). L’occasion pour Zeffirelli et son scénariste Ennio De Concini de développer une intéressante réflexion sur l’art et la vie, donnant ainsi un peu d’épaisseur à un film ne relevant certes pas de la grande réussite, mais loin d’être la catastrophe à laquelle je m’attendais, ayant souvenir de critiques désastreuse à l’époque de sa sortie. Le problème ici, récurrent chez Zeffirelli d’ailleurs, c’est que l’on sent la frontière très mince, pour ne pas dire poreuse, entre le lyrisme échevelé voulu par son auteur et le kitsch. En outre, je n’en ai trouvé confirmation nulle part, mais je soupçonne le film d’avoir été conçu à la base comme une mini-série ou un téléfilm d’une durée nettement plus conséquent que les 107 minutes proposée ici. Ses nombreuses ellipses, ses « trous » scénaristiques et la participation éclair de Franco Nero dans le rôle du père de Toscanini (de même que la présence – ou plutôt l’absence - de Jean-Pierre Cassell dans le film, annoncé sur la fiche IMDB du film mais invisible à l’écrn comme au générique) m’amène en tout cas à le penser. Enfin, il faut bien admettre que C. Thomas Howell est un acteur un peu limité qui ne participe pas à tirer le film vers le haut. Reste néanmoins au crédit de ce Young Toscanini une certaine opulence dans la reconstitution historique, quelques moments de mise en scène inspirés, une écriture de qualité et la présence d’Elizabeth Taylor, dans un rôle allant, à ma surprise, un peu au-delà du simple cameo honorifique. La voir taper le bout de gras avec Philippe Noiret, même si cela ne dure que 5 minutes, procure en tout cas un certain plaisir.

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