HEMINGWAY & GELLHORN (TV) (2012)

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Léo le 13/06/2013 à 10:54

3.5

Réalisé par Philip Kaufman
Avec Clive Owen, Nicole Kidman, David Strathairn, Molly Parker, Tony Shalhoub.
Film Américain
Genre : Biopic, Historique, Drame
Durée : 2h 34min
Année de production : 2012
Musique : Javier Navarrete

Sortie Cinéma France : n.c.
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

3.5

Critique HEMINGWAY & GELLHORN (TV) (2012)

Avis rédigé par Manu | le 13/06/2013. | Note : 3.5

Cette production HBO marque le retour à la réalisation de Philip Kaufman après 8 ans d’absence. Le film est écrit par deux « vétérans » de l’écriture, le romancier « transgressif » Jerry Stahl et Barbara Turner, actrice de télévision dans les années 50-60 devenue scénariste, notamment d’Ulu Grosbard sur Georgia et Robert Altman sur The Company, ainsi que, pour l’anecdote, maman de Jennifer Jason Leigh.

Kaufman revient ici à ses deux grands amours : la fresque historique – il nous balade ici de la guerre d’Espagne aux plages du débarquement en passant par la Chine de l’occupation japonaise – et le portrait d’artistes caractériels ne sachant consommer leurs relations amoureuses que dans l’excès et l’autodestruction. Rien de bien neuf donc, dans le fond, pour qui a vu The Unbearable lightness of being, Henry & June ou encore Quills du même auteur. Sauf que l’on se laisse encore une fois – et, pour ma part, peut-être plus que dans les titres précités – emporté par le souffle épique parcourant en filigrane l’étude de cette passion amoureuse impossible.

Il faut reconnaitre aussi que, en plus de reposer sur un modèle d’écriture classique, dans lequel on marche constamment en dépit de rouages dramatiques usés à la corde (la voix-off, la structure en flash-back), et d’un Clive Owens assez impressionnant en Hemingway, Kaufman effectue un travail de faux documentariste assez bluffant par moment, plongeant ses protagonistes dans d’authentiques et parfois célèbres images d’archive et surpassant ainsi ce qu’il avait pu nous offrir à l’époque, sans l’apport indispensable du numérique évidemment, sur The Right stuff.

Ma seule véritable réserve qu’en à ce globalement passionnant biopic historico-sentimental tient à la prestation de Nicole Kidman. Peut-être trop sophistiquée, trop appliquée dans sa personnification de Gellhorn, l’actrice ne m’a jamais paru totalement dans le ton, à l’inverse du reste de la distribution, incluant par ailleurs un fabuleux - et non crédité – Robert Duvall en général russe un brin illuminé.

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