STRAIGHT OUTTA COMPTON (2015)

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Manu le 28/01/2017 à 18:58

3.3

Réalisé par F. Gary Gray
Avec O'Shea Jackson Jr., Corey Hawkins, Jason Mitchell, Neil Brown Jr., Paul Giamatti.
Film américain
Genre : Biopic
Durée : 2h 27min.
Année de production : 2015
Musique : Joseph Trapanese

Sortie Cinéma France : 16/09/2015
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

3.3

3.0

Critique STRAIGHT OUTTA COMPTON (2015)

Avis rédigé par Manu | le 28/01/2017. | Note : 3.3

Huitième long métrage cinématographique du new yorkais F. Gary Gray, Straight outta Compton relate l’histoire des membres du groupe de gangsta rap californien NWA (abréviation de « Niggaz with attitudes »)rassemblant les artistes suivants : Arabian Prince, Dr. Dre, Eazy-E, Ice Cube. DJ Yella et MC Ren . Le film est coécrit par Andrea Berloff, précédemment coscénariste du World Trade Center d’Oliver Stone. Il a par ailleurs obtenu une nomination à l’oscar en 2016 pour son scénario.

Même s’il me semble que la recherche de neutralité totale, lorsque l’on entreprend de raconter une histoire vraie, ne présente guère d’intérêt, si tant est que l’on puisse vraiment parvenir à traitement débarrassé de toute subjectivité, on ne peut naturellement s’empêcher de questionner le degré d’objectivité d’un film produit partiellement par ceux dont il raconte l’histoire (Dr. Re et Ice Cube comptent ici parmi les producteurs du film). Et c’est ici la seule, mais non négligeable, réserve que j’émets, concernant un biopic pour le reste extrêmement plaisant à suivre.

Que l’on s’intéresse ou non au gangsta rap, Straight outta Compton retient donc aisément l’attention, parce qu’il nous narre une success story pleine d’excès et rage comme on aime en suivre, mais aussi et surtout parce qu’il nous fait revivre en filigrane une période déjà plus vraiment très proche de l’Histoire américaine, durant laquelle il ne valait mieux pas être noir, de condition modeste et vivre dans les quartiers / ghetto de Los Angeles.

Après, F. Gary Gray étant uniquement un habile faiseur, il manque un point de vue personnel, voire une conscience politique, à cette passionnante tranche d’Histoire de la musique afro-américaine, pour que ce solide et piquant biopic accède au rang de fresque enflammée véritablement marquante. Bref, pas aussi explosif que le laissait imaginer son sujet, à prendre aussi peut-être avec un certain recul, mais, pour le reste, indéniablement efficace.

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