THE PROGRAM (2015)

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Léo le 11/04/2016 à 12:31

3.3

Réalisé par Stephen Frears
Avec Ben Foster, Chris O'Dowd, Guillaume Canet, Jesse Plemons, Dustin Hoffman.
Film britannique, français
Genre : Biopic, Drame
Durée : 1h 43min.
Année de production : 2015
Musique : Alex Heffes

Sortie Cinéma France : 16/09/2015
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

3.1

3.5

Critique THE PROGRAM (2015)

Avis rédigé par Manu | le 25/12/2017. | Note : 3.5

Stephen Frears lancé sur l’affaire Lance Armstrong : il faut bien reconnaitre que l’attente était forte du côté des cinéphiles amoureux de la petite reine. D’où l’inévitable petite déception que constitue le résultat final, semi-biopic adroitement mené, s’avalant d’une traite mais laissant aussi quelque peu le connaisseur comme le néophyte sur sa faim.

Le problème premier du film vient probablement de sa conception narrative-même. The Program me semble en effet vouloir courir plusieurs ambitieux lièvres à la fois sur une durée clairement inadéquate, celle limitée d’un long métrage cinématographique « classique ». Description de l’évolution du cyclisme professionnel sur près de 3 décennies, portrait de Lance Armstrong, l’homme et le coureur cycliste, retour sur l’affaire Festina avec arrêt sur la figure proprement tragique de Floyd Landis, personnage au parcours au moins aussi passionnant que celui Armstrong : The Program tente de ratisser le plus large possible, et ne peut malheureusement que laisser sur l’impression d’un essai désordonné balayant son (ses) sujet(s) un peu trop vite.

Un ratage conceptuel d’autant plus regrettable que tout ce qui est traité ici l’est fait très correctement, avec une certaine nuance, en particulier dans le portrait de l’énigmatique Lance Armstrong, que la réalisation sait se placer à la juste distance de son sujet - sérieuse mais non dénuée d’un peu d’ironie mordante, comme souvent chez Frears, et que Ben Foster et Jesse Plemons sont remarquables (on ne pourra pas en dire de même de Guillaume Canet, incompréhensible erreur de casting).

Bref, un Frears efficace que l’on prend indéniablement plaisir à suivre et qui s’inscrit pleinement dans la veine tragi-satirique de son œuvre, mais un Frears néanmoins décevant, compte tenu du potentiel offert par son sujet, potentiel grandement inexploité.

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