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HURRICANE (1979)

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Manu le 15/07/2017 à 09:15
3.1
Réalisé par Jan Troell
Avec Jason Robards, Mia Farrow, Max Von Sydow, Trevor Howard, Timothy Bottoms.
Film américain, hollandais
Genre : Catastrophe
Durée : 2h 00min.
Année de production : 1979
Titre français : L'ouragan
Musique : Nino Rota

Sortie Cinéma France : n.c.
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

3.1



 Critique HURRICANE (1979)
Avis rédigé par Manu   |  le .   |  Note : 3.1
Hurricane est le septième long métrage cinématographique du suédois, cinéaste venu du documentaire, Jan Troell. Il s’agit de la seconde adaptation du roman « The Hurricane » de James Norman Hall et Charles Nordhoff, originellement publié en 1936, après la version de John Ford sortie en 1937. Intégralement tournée à Bora Bora, cette couteuse (pour l’époque) production devait initialement être réalisée par Roman Polanski, que ses ennuis judiciaires de l’époque finirent par écarter du projet.

Découverte de cet échec critique et, plus largement encore, public quelque peu tombé dans l’oubli, et bilan tendant plutôt vers le positif en ce qui me concerne. Pour commencer par le moins bon, ou plus exactement le plus frustrant, je dirai que l’on sent constamment ici que tous les éléments sont réunis pour faire de cet Hurricane un film meilleur que celui qui défile sous nos yeux. La réalisation, précise, soucieuse d’un rendu d’authenticité locale plus qu’appréciable, et l’interprétation, au fort capital séduction, vous amène à penser que l’on ne se trouve pas dans une simple grosse production glamour / catastrophe (et, comme souvent chez Dino De Laurentiis, l’œuvre possède en effet plusieurs facettes).

Et pourtant, au final, rien de décolle vraiment, en particulier du côté du script. Le discours anti-colonialiste reste évasif, les rapports entre l’héroïne et son père ne débouche pas sur la tragédie captivante espérée, et son histoire d’amour avec l’autochtone Matangi demeure étrangement dépourvue de passion. Bref, on devine en permanence les bonnes intentions, mais on en reste là.

Et le plus curieux là dedans, c’est peut-être que le meilleur d’œuvre est justement ce qui l’empêche d’accéder au rang de réussite à part entière. Je veux dire par là que la séquence finale de l’ouragan, occupant la dernière demi-heure de film, s’avère à la fois un mémorable morceau de cinéma à grand spectacle d’avant l’ère des CGI, impressionnant, stupéfiant même, justifiant largement à lui seul la vision de l’œuvre, alors même qu’il noie définitivement le film en son cœur, en balayant dans le même temps la dimension revendicative et l’aspect intimiste. 2 caractéristiques qui, combinés à cette grandiose séquence, auraient effectivement pu faire de cet Hurricane un grand film, à la Mandingo (titre auquel Hurricane fait un peu penser par certains aspects, dans la filmographie de Dino De Laurentiis).

A voir, tout de même… et (bien évidemment) à écouter, Nino Rota, pour son dernier opus, signant ici un score proprement magnifique, à la mélodie romantico-exotique centrale limpide, de toute beauté.


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