CRAZY MAMA (1975)

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Léo le 02/06/2013 à 19:58

3.4

Réalisé par Jonathan Demme
Avec Cloris Leachman, Stuart Whitman, Ann Sothern, Linda Purl, Jim Backus.
Film Américain
Genre : Comédie dramatique, Action
Durée : 1h 23min
Année de production : 1975

Musique : Snotty Scotty and The Hankies

Sortie Cinéma France : n.c.
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

3.4

Critique CRAZY MAMA (1975)

Avis rédigé par Manu | le 02/06/2013. | Note : 3.4

Crazy Mama est le second long métrage réalisé par Jonathan Demme après Caged Heat, signé l’année précédente. Cette production New World Pictures, célèbre firme indépendante des années 70 et 80 dirigée par Roger Corman, fut tournée en une quinzaine de jours. Elle marque les débuts à l’écran, dans des prestations non créditées, de Dennis Quaid et Bill Paxton.

Crazy Mama se présente sur le papier comme un ersatz rock ‘nd roll du Bonny and Clyde de Penn, sous-genre / filon cinématographique alors très prisé au sein de la New World Pictures. Dans la même veine, on se souviendra ainsi du Bloody Mama tourné par Corman himself, ainsi que du Bertha Boxcar de Scorsese ou encore du Big Bad Mama de Steve Carver.

Comme tous ces titres, Crazy Mama relate les mésaventures criminelles et largement rurales d’une bande de misfists pour la plupart poussés au crime par une société étouffante de conformisme, sans pitié envers ses éléments les plus fragiles. Loin de limiter son film à une simple enfilade de course-poursuites automobiles et fusillades avec les forces de l’ordre, passages incontournables sans doute réclamés par Corman, Jonathan Demme affirme ici rapidement sa différence. Il signe un road movie décalé célébrant la marginalité et les exclus. Les personnages sont singuliers, attachants, et leur cavale prend régulièrement l’allure d’une peinture amusée, au naturel, de l’Amérique profonde. Et qu’importe si la trame générale ne présente que très peu d’intérêt, ou que l’ensemble fait clairement aussi fauché que ses personnages.

Bref, une sorte de brouillon de Melvin and Howard (film qui proposera d’ailleurs une identique séquence de mariage au rabais à Las Vegas) et Something wild, peut-être pas toujours très stimulant à l’œil mais à la générosité et chaleur indéniablement payante.

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