LE DEPART (1967)

(1) critique (0) commentaire

Manu le 06/06/2012 à 19:46

2.8

Réalisé par Jerzy Skolimowski
Avec Jean-Pierre Léaud, Catherine Duport, Jacqueline Bir, Paul Roland.
Film belge
Genre : Comédie dramatique
Durée : 1h 33min.
Année de production : 1967
Musique : Krzysztof Komeda

Sortie Cinéma France : 06/12/1967
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

2.8

Critique LE DEPART (1967)

Avis rédigé par Manu | le 06/06/2012. | Note : 2.8

Production belge honorée d’un ours d’or au festival de Berlin 1967, Le Départ est le premier film du polonais Jerzy Skolimowski tourné hors de son pays natal. L’interdiction de diffusion par le gouvernement de sa précédente réalisation, Haut les mains, œuvre considérée comme anti-communiste, venait alors de le pousser à l’exil. Le Départ marque donc le début d’un long exode cinématographique pour le cinéaste, qui tournera principalement en Angleterre par la suite.

Skolimowski n’est pas un auteur toujours très facile d’accès comme en témoigne cette parfois déroutante chronique bruxelloise d’un apprenti coiffure rêvant de participer à un rallye automobile. Brillamment filmé, le film cultive avec un indéniable talent l’absurde et le burlesque à la mode Nouvelle vague. Certaines séquences marquent clairement l’esprit comme la visite de Léaud et sa copine au salon de l’automobile, passage tendre, drôle, triste et poétique à la fois. Le film est en outre soutenu par une formidable partition musicale de Krzysztof Komeda, collaborateur de Polanski et grand compositeur bien trop tôt disparu.

Maintenant, aussi unique, inventif et intelligent soit le film, cela reste du cinéma d’auteur un peu hermétique dans le propos (ou plutôt l’absence de propos clairement identifiable). Par ailleurs, la composition de Jean-Pierre Léaud, à qui Skolimowski semble avoir laissé carte blanche et qui se montre par conséquent totalement « out of control », relève de la stricte affaire de sensibilité proche à chacun.

Si l’ensemble risque de n’enthousiasmer intégralement que les fans purs et durs de l’école Nouvelle vague, il demeure néanmoins à voir pour ses quelques fulgurances visuelles et sonores.

Rechercher avec google