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THE COLOR OF MONEY (1986)

(1) critique (4) commentaires
Manu le 09/02/2012 à 19:34
4.2
Réalisé par Martin Scorsese
Avec Paul Newman, Tom Cruise, Mary Elizabeth Mastrantonio, Helen Shaver, John Turturro.
Film américain
Genre : Comédie dramatique
Durée : 1h 59min.
Année de production : 1986
Titre français : La Couleur de l'argent
Musique : Robbie Robbertson

Sortie Cinéma France : 11/03/1987
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

4.2



 Critique THE COLOR OF MONEY (1986)
Avis rédigé par Manu   |  le .   |  Note : 4.2
Dixième long métrage de fiction de Martin Scorsese, situé dans sa filmographie entre deux titres plus personnels, After hours et The Last temptation of Christ, The Color of money est la suite de The Hustler, réalisé par Robert Rossen 25 ans plus tôt, avec déjà Paul Newman dans le rôle principal. Envisagé par son réalisateur comme un challenge personnel /projet destiné à démontrer aux majors américaines sa capacité à mener à bien une classique production de prestige hollywoodienne après les gestations compliquées et échecs financiers de New York, New York, Raging Bull et The King of comedy, The Color of money va non seulement permettre à Scorsese de renouer avec le succès public 11 ans après Taxi driver, mais également récolter 5 nominations aux oscars, Paul Newman empochant au final celle – amplement méritée – de meilleur acteur.

Il faut aussi dire que, pour ce qui s’apparente à une œuvre de commande tournant essentiellement autour de son interprète principal (au sens littéral d’ailleurs, sur certaines séquences), The Color of money possède une sacrée personnalité. Assurément, et en dépit d’un matériel premier semblant à première vue loin de ses habituelles préoccupations, Scorsese est parvenu à s’approprier cette classique histoire d’apprentissage et de come-back de l’impossible. Les multiples nuances apportées aux personnages et à leurs relations, la mise en avant de leurs doutes, l’accent constamment porté sur la fragilité de leur réussite, le travail mi-documentaire mi-symbolique – sensible dans l’extrême stylisation de certaines séquences – effectué sur l’univers des salles de jeu et de la faune qui les fréquente : on est clairement chez Scorsese.

Par ailleurs, difficile de louer cette réussite sans mentionner l’extraordinaire travail du chef décorateur Boris Leven – un vieux de la vielle d’Hollywood comme Scorsese le cinéphile s’en est souvent judicieusement entouré tout au long de sa carrière – le montage virtuose de Thelma Schoonmaker, l’excellence de la bande-son rameutant Clapton, Muddy Waters, Bo Diddley, B.B. King et consort, ainsi que la photographie brumeuse de Michael Ballhaus.

Bref, à l’image du grand Paulo Newman, un film d’une classe hors catégorie.


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