GIDEON'S DAY (1958)

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Léo le 26/12/2013 à 13:43

3.7

Réalisé par John Ford
Avec Jack Hawkins, Dianne Foster, Anna Massey, Andrew Ray, Cyril Cusack.
Film anglais
Genre : Policier
Durée : 1h 31min.
Année de production : 1958
Titre français : Inspecteur de service
Musique : Douglas Gamley

Sortie Cinéma France : n.c.
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

3.7

Critique GIDEON'S DAY (1958)

Avis rédigé par Manu | le 26/12/2013. | Note : 3.7

Production britannique tournée en grande partie dans les studios anglais de la MGM, Gideon’s day se situe dans la filmographie de John Ford entre l’anthologie irlandaise The Rising of the moon et le drame politique The Last hurrah. Adaptation du roman éponyme de John Creasey originellement publiée en 1955, il s’agit là de l’une des rares incursions du cinéaste dans le registre du drame criminel. A noter enfin que le personnage du commander George Gideon de Scotland Yard a fait l’objet à ce jour de pas moins de 26 aventures sur papier et d’une série télévisée produite par ITC Entertainment, diffusée pour la première fois sur les petits écrans anglais entre 1964 et 1966.

Un petit Ford sans doute que ce Gideon’s day, mais qui ne s’en déguste pas moins comme un grand cru. Disons aussi que, bien qu’en apparence éloigné de ses habituelles préoccupations, le réalisateur injecte avec force son style et sa personnalité à ce récit policier tenant plus sur l’étude de caractère que sur le suspense à twist.

Ainsi, loin de concerner les résolutions des différences « affaires » sur lesquelles planche notre héros, dont les issues sont pour certaines connues avant même l’exposition des faits, les moments forts de l’œuvre touchent pour l’essentiel au travail sur les personnages. Dans ses errements et sa douleur, l’humain reste constamment au cœur de ces éloquentes vignettes policières. A ce titre, on n’oubliera pas la poignante scène de l’annonce par l’inspecteur de l’arrestation du malade criminel à la mère effondrée de sa victime, scène dans laquelle éclate l’art unique du cinéaste du convoquer l’émotion avec une pudeur et économie de moyens inimitables.

Mineur mais néanmoins remarquable, Gideon’s day n’a certes pas l’ampleur d’un The Searchers ou un Cheyenne autumn mais possède l’essentiel : de l’âme.

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