IL MATTATORE (1960)

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Léo le 11/06/2013 à 17:24

3.6

Réalisé par Dino Risi
Avec Vittorio Gassman, Dorian Gray, Anna-Maria Ferrero, Peppino De Filippo.
Film Français
Genre : Comédie
Durée : 1h 38min
Année de production : 1959
Titre français : L'homme aux cent visages
Musique : Pippo Barzizza

Sortie Cinéma France : n.c.
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

3.6

Critique IL MATTATORE (1960)

Avis rédigé par Manu | le 11/06/2013. | Note : 3.6

Il Mattatore est la toute première des 16 collaborations entre le réalisateur Dino Risi et l’acteur Vittorio Gassman. Tourné à Rome et Milan, le film rassemble à l’écriture quelques très grosses pointures de la comédie à l’italienne : Ruggero Maccari, le duo Age & Scarpelli et le futur réalisateur Ettore Scola. Ce titre se situe dans l’œuvre de Risi entre la comédie noire Il Vedovo et le drame Un Amore a Roma.

Sans doute pas un grand Risi, dont la mise en scène demeure encore en peu sage par rapport à ce que le réalisateur commencera à proposer dès son film suivant, le très beau Un amore a Roma, mais néanmoins une succulente comédie dans la veine du Pigeon. Le scénario déploie dans sa partie « arnaques à la carte » une imagination constante - que l’on suppose reposant d’authentiques faits divers judiciaires glanées ci et là – tout en brossant avec une honnêteté et humanité typiques du réalisateur d’Il Soparsso le portrait d’un médiocre, pauvre bougre ne trouvant à exploiter ses maigres talents d’acteur que dans la carambouille. Et si le développement de l’intrigue peut sembler un peu routinier, cela reste de la routine de haut vol traversée de délicieux personnages secondaires (l’escroc spécialisé dans les rôles de faux prêtre, la famille haute en couleurs de Chinotto), succulentes répliques humoristique et idées comiques souvent à la fois touchantes et drôles.

Le film offre par ailleurs un rôle en or à la tornade Gassman, qui s’en donne évidemment à cœur joie dans le registre du cabotin / comédien raté, le comédien endossant presque un nouveau personnage à chaque scène, à la façon d’un film à sketchs. Au sein de ce véritable festival on retiendra notamment sa savoureuse incarnation d’Hitler et son grand numéro shakespearien devant un parterre de prisonniers conquis (numéro frisant d'ailleurs l'auto-parodie lorsqu'on sait que Gassman fut un grand acteur de théâtre classique avant de devenir l'un des rois de la comédie italienne)…

Peut-être pas un incontournable de la filmographie tellement riche de Risi, mais du tout bon quand même.

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