MALIZIA (1973)

(1) critique (0) commentaire

Léo le 22/12/2013 à 11:07

Réalisé par Salvatore Samperi
Avec Laura Antonelli, Turi Ferro, Alessandro Momo, Tina Aumont, Pino Caruso.
Film italien
Genre : Comédie
Durée : 1h 38min.
Année de production : 1973
Titre français : Malicia
Musique : Fred Bongusto

Sortie Cinéma France : n.c.
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

4.0

Critique MALIZIA (1973)

Avis rédigé par Manu | le 22/12/2013. | Note : 4.0

Enorme succès au box-office italienen son temps, Malizia marque le sommet et début d’une collaboration de 4 films entre l’actrice Laura Antonelli et le réalisateur Salvatore Samperi, laquelle s’achèvera en 1990 sur l’obscur Malizia 2000, titre marquant par ailleurs la fin tragique de la carrière de la belle Antonelli, abimée par une opération de chirurgie esthétique ratée, semble-t-il exigée par la production du film.

Œuvre matricielle du cinéma italien des années 70, Malizia mélange très habilement les deux composantes essentielles du cinéma de Salvatore Samperi, à savoir la satire sociale et l’érotisme. Un cocktail fonctionnant à plein régime, association d’une mise en scène remarquablement inspirée dans l’art de titiller les sens du spectateur, d’un script malin coécrit par le grand Ottavio Jemma, d’un travail photographique de premier plan de Vittorio Storaro (Apocalypse now) et bien sûr d’une mémorable prestation de Laura Antonelli, talentueuse actrice alors au firmament de sa beauté.

Preuve de sa réussite, Malizia distille une tension érotique constante alors même que l’œuvre s’avère plutôt chiche en séquence explicitement osées. L’excitation nait ici en premier lieu du choc des rapports de classe, de ce que le script et la réalisation de Samperi se gardent le plus souvent intelligemment de montrer jusqu’à l’embrasement final faisant voler en éclat le modèle dominant de la cellule familiale bourgeoise occidentale.

Film sur la société italienne rigoriste et machiste des années 60-70, mais également, plus largement, sur le désir, la frustration et l’hypocrisie naissant de ces sentiments, Malizia n’a rien perdu de sa force provocatrice 40 ans plus tard. Par ailleurs, avec Il Merlo maschio et le Sessomatto de Dino Risi, il demeure peut-être le plus bel hymne cinématographique à la divina Laura.

Rechercher avec google