POVERI MA BELLI (1956)

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Manu le 24/04/2016 à 18:41

3.8

Réalisé par Dino Risi
Avec Marisa Allasio, Maurizio Arena, Renato Salvatori, Memmo Carotenuto, Ettore Manni.
Film italien, français
Genre : Comédie
Durée : 1h 41min.
Année de production : 1957
Titre français : Pauvres mais beaux
Musique : Giorgio Fabor

Sortie Cinéma France : n.c.
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

3.8

Critique POVERI MA BELLI (1956)

Avis rédigé par Manu | le 24/04/2016. | Note : 3.8

Poveri ma belli se situe dans la filmographie de Dino Risi entre l’anecdotique Pane, amore e… et Belle ma povere, suite du titre qui nous intéresse ici. Le film est écrit par Risi, en collaboration avec le futur réalisateur Pasquale Festa Campanile et Massimo Franciosa. Le film marque la première des 5 collaborations du cinéaste avec l’acteur Renato Salvatori.

Au regard de l’œuvre à venir de Risi, ce Poveri ma belli s’impose clairement comme, dira-t-on un peu pompeusement, une œuvre matricielle pour son brillant auteur. On y retrouve en tout cas tout ce qui fera bientôt la grandeur de son cinéma, ce talent unique à se moquer des plus ou moins grandes bassesses et lâchetés de l’être humain sans pourtant jamais le condamner, tout en respectant son intégrité… parce que, justement, celui-ci n’est qu’un être humain, après tout…

Les portraits de ces deux dragueurs sans le sou bataillant pour conquérir la même jolie fille sont ainsi admirablement croqués, sur un ton parfois tendre, le plus souvent sarcastiqu,e voire acide. La direction d’acteurs est impeccable, les dialogues de haute volée, et la Rome de la fin des années 50 s’émancipant de la misère d’après-guerre pour rentrer dans la dolce vita du début de la décennie suivante, capturée sur le vif, au naturel, par la réalisation.

Bref, à la lumière de ce que je connais à ce jour de l’œuvre de Risi, ce Poveri ma belli me semble s’imposer comme la première réussite majeure de son réalisateur. Peut-être pas totalement maitrisée en terme de rythme, encore sur la réserve quant à la vision satirique de la société italienne qu’elle entend proposer en filigrane, mais souvent brillant dans son mélange d’humour, d’émotion et d’analyse sociétale critique.

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