PRENDS TA ROLLS ET VA POINTER (1981)

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Manu le 17/09/2012 à 21:18

1.7

Réalisé par Richard Balducci
Avec Jean Lefebvre, Micheline Luccioni, Patricia Elig, Robert Dalban, Henri Génès.
Film français
Genre : Comédie
Durée : 1h 30min.
Année de production : 1981
Musique : Gilles Tinayre

Sortie Cinéma France : 12/08/1981
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

1.7

Critique PRENDS TA ROLLS ET VA POINTER (1981)

Avis rédigé par Manu | le 17/09/2012. | Note : 1.7

Neuvième long métrage de Richard Balducci, Prend ta rolls et va pointer est écrit par l’acteur - et plus sporadiquement scénariste - René Havard (à qui l’on doit tout de même le script du célèbre Taxi pour Tobrouk de Denys de La Patellière). Il s’agit de la première des trois collaborations entre Balducci réalisateur et le comique bien de chez nous Jean Lefebvre.

Franchement, que peut-on espérer d’un film au titre pareil ! Pas grand-chose évidemment, comme nous le confirme rapidement la vision du machin en question. Et pourtant … aussi nul soit-il, voilà encore un Balducci qui se regarde aujourd’hui d’un œil certainement plus aimable qu’à l’époque de sa réalisation. Sûr que l’humour vole au ras des marguerites, que la mise en scène ne donne pas dans le compliqué et que les acteurs semblent évoluer à roue libre complète. Malgré tout, derrière la médiocrité peu engageante de la forme et le manque flagrant d’inspiration du fond « comique » demeure tout de même une vision intéressante de la France du tout début des années 80.

On notera d’ailleurs que le film affiche assez clairement d’authentiques prétentions sociales, ne serait-ce qu’à travers son sujet même. Ainsi, sans que l’on puisse très précisément situer l’orientation politique de son discours (entre gauche, centre et centre-droit : dur à dire en définitive), Balducci y va de son éloge au monde ouvrier, en butte à tous les préjugés selon lui. A l'inverse, il semble que le monde agricole ne soit pas vraiment la tasse de thé du cinéaste. Les paysans sont ici avant tout présentés comme roublards et feignants, des forts en gueule organisateur de troubles sur la voie publique.

Recul cinéphilique obligatoire donc, pour pouvoir « apprécier » cette farce populiste d’un autre âge, sorte de rejeton giscardien indigne de La Belle américaine de Robert Dhéry.

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