MARE MATTO (1963)

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Léo le 23/01/2014 à 12:10

3.7

Réalisé par Renato Castellani
Avec Jean-Paul Belmondo, Gina Lollobrigida, Tomás Milian, Vincenzo Musolino, Anita Durante.
Film italien, français
Genre : Comédie dramatique
Durée : 1h 26min.
Année de production : 1963
Titre français : La Mer à boire
Musique : Carlo Rustichelli

Sortie Cinéma France : n.c.
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

3.7

Critique MARE MATTO (1963)

Avis rédigé par Manu | le 23/01/2014. | Note : 3.7

Présenté au festival de Venise 1963, Mare matto est la douzième réalisation du scénariste et réalisateur Renato Castellani. Cette coproduction franco-italienne devait à l’origine se présenter comme un film à sketchs relatant pas moins de 10 histoires différentes. Son producteur Franco Cristaldi décida au montage de n’en retenir que 3. Liées par un ou plusieurs protagonistes communs, celles-ci forment au final une seule intrigue. Signalons enfin qu’il s’agit d’un des deux films tournés en Italie par Jean-Paul Belmondo en cette année 1963, le second étant la comédie militaire Il Giorno più corto, dans lequel notre Bebel ne fait qu’une apparition non créditée.

Mare matto souffre incontestablement de sa conception scénaristique remodelée au montage, handicap assurément aggravé dans sa version française, amputée de 25 bonnes minutes. Le résultat ressemble à un film à sketchs sans en être vraiment un, générant une sensation de confusion narrative permanente chez le spectateur.

Cette absence de cohésion est d’autant plus frustrante que, en termes d’écriture, de réalisation comme d’interprétation, l’œuvre se montre absolument brillante. La réalisation de Castellani, dans la plus pure tradition neo-réaliste d’après guerre, a valeur d’authentique documentaire dans sa vision de la ville de Gênes, son port et ses quartiers populaires. Un univers dans lequel se fondent admirablement les interprètes confirmés recrutés par le cinéaste, dont certains jouant sur un registre qu’ils maitrisent à la perfection (Belmondo en beau parleur séducteur). Enfin, les dialogues piquants et situations tragico-cocasses inventés par des géants de la comédie italienne Leonardi Benvenuti et Piero De Bernardi hissent véritablement le film vers les sommets de la grande comédie à l’italienne.

Bancal, tronqué mais magnifique malgré tout.

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