ON AURA TOUT VU ! (1976)

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Manu le 04/07/2010 à 10:46

3.2

Sortie Cinéma France : n.c.
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

3.2

Critique ON AURA TOUT VU ! (1976)

Avis rédigé par Manu | le 04/07/2010. | Note : 3.2

L’un des rares Lautner de la période seventies que je n’avais pas encore vu. Ecrit par Francis Veber (sa troisième et dernière collaboration avec Lautner), On aura tout vu ! exploite un phénomène socio-cinématographique marquant du milieu des années 70 : la démocratisation du cinéma à caractère pornographique. Mettant en scène l’incontournable François Perrin dans la peau d’un cinéaste débutant contraint de ranger ses aspirations d’auteur au placard pour tourner un porno, On aura tout vu ! multiplie les quiproquos et jeux de mots dans la grande tradition du cinéma de Veber, et cela sans jamais vraiment tomber dans le graveleux que son sujet pouvait entrainer. Seules quelques petites touches vaudevillesque dénotent légèrement au sein de cette belle mécanique, touches que je serais plus tenté d’imputer à Lautner qu’à son scénariste (ou qui, du moins, me semblent appartenir davantage au cinéma du premier que celui du second).

L’ensemble n’en demeure pas moins une comédie très efficace portée par une interprétation de premier choix (à ce sujet, impossible de ne pas citer Jean-Pierre Marielle, impérial en producteur de X peu scrupuleux). Bref, de la bonne comédie populaire française de son époque, à laquelle, en faisant un peu la fine bouche, on ne pourra reprocher que sa position parfois légèrement équivoque à l’égard de son sujet, semblant dénoncer le côté bassement mercantile et hypocrite du cinéma pornographique, mais sans vraiment estimer qu’il y ait matière à s’offusquer plus que ça puisqu’allant même dans sa conclusion jusqu’à cautionner cette hypocrisie. Ainsi la prise de position finale du personnage de la riche industrielle laisse relativement perplexe, dans la mesure où on ne sait trop quelle signification les auteurs entendent donner à celle-ci. Jolie dernière séquence sous-marine malgré tout, presque poétique à sa façon (et soutenue par un très beau morceau de Philippe Sarde).

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