THE BIG BOUNCE (2004)

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Manu le 23/12/2012 à 11:42

Réalisé par George Armitage
Avec Owen Wilson, Morgan Freeman, Gary Sinise, Sara Foster, Charlie Sheen.
Film américain
Genre : Comédie policière
Durée : 1h 28min.
Année de production : 2004
Titre français : La Grande arnaque
Musique : George S. Clinton

Sortie Cinéma France : n.c.
Sortie DVD France : 09/02/2005

Les notes

3.0

Critique THE BIG BOUNCE (2004)

Avis rédigé par Manu | le 23/12/2012. | Note : 3.0

Ecrit par Sebastian Gutierrez, précédemment scénariste et réalisateur du sympathique Judas Kiss, The Big bounce est la septième, et à ce jour ultime réalisation de George Armitage. Le film est la seconde adaptation du roman éponyme d’Elmore Leonard publié en 1969 après celle d’Alex March, signée la même année, qui réunissait Ryan O’Neal et Leigh Taylor Young dans les rôles principaux. Les deux films ont pour caractéristiques communes de délocaliser l’intrigue de l’œuvre originelle, se déroulant dans le Michigan - la première version choisissant la Californie, la seconde Hawaï – et d’avoir été de complets échecs critiques et commerciaux à leur sortie, tous les deux désavoués par Leonard au passage. Notons enfin que le film aurait apparemment subi pas mal de coupes afin d’obtenir le label PG-13, ceci pouvant expliquer sa courte durée et, plus particulièrement, l’aspect quelque peu abrupt de son final.

Je me souviens, à la découverte de ce Big bounce, d’une déception aussi rude que l’attente avait été forte en apprenant sa mise en chantier. Elmore Leonard adapté par le réalisateur de Miami Blues, avec un casting aux p’tits oignons dans les seconds rôles : ça me semblait tenir de la réussite assurée. Et patatras, je m’étais retrouvé devant un truc tout mou, pas bien marrant, dans lequel les bons acteurs réunis pour l’occasion semblaient peu motivés par autre chose que de prendre des bains de soleil aux frais de la Warner Bros.

Fort de cette seconde vision, je nuancerai aujourd’hui quelque peu mon propos. A l’évidence, il ne s’agit pas là de la plus belle réussite de son auteur. Cela reste une déception, tant au niveau de la mise en scène - qui manque tout de même d’un peu de pêche, Armitage ayant tendance à se laisser aller sur les plans de coupe des belles plages hawaïennes et de leur surfeurs émérites plutôt que de se concentrer sur son sujet – qu’au niveau de l’écriture, manquant de dynamisme, de mordant. A la défense des auteurs, je suppose cependant que le remontage opéré par le studio dans le but d’orienter le produit fini vers une audience plus large participe largement à ce rendu étonnamment policé pour un film tentant de capturer l’univers ironique et hard boiled d’Elmore Leonard.

Malgré tout, j’avoue au final avoir trouvé l’ensemble pas aussi mauvais que le souvenir que j’en gardais. Sûr que le rythme n’est pas bien violent, mais j’ai quand même apprécié la nonchalance, presque provocante au regard de ce qu’exige aujourd’hui Hollywood à ce niveau, avec laquelle Armitage mène sa barque. L’ironie un peu détachée des dialogues fait parfois mouche et les prestations d’acteur - lorsqu’elles ont un temps de présence à l’écran suffisant pour exister - possèdent quelque chose d’assez réjouissant dans leur cool attitude générale (Morgan Freeman déambulant dans le film en chemise à fleur, pipe au bec, sourire en coin).

Un petit film bien malade mais … relax !

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