CLAIR DE FEMME (1979)

(1) critique (0) commentaire

Manu le 27/01/2011 à 11:12

2.8

Réalisé par Costa-Gavras
Avec Yves Montand, Romy Schneider, Romolo Valli, Roberto Benigni, Dieter Schidor.
Film français, italien, allemand
Genre : Drame
Durée : 1h 37min.
Année de production : 1979
Musique : Jean Musy

Sortie Cinéma France : n.c.
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

2.8

Critique CLAIR DE FEMME (1979)

Avis rédigé par Manu | le 27/01/2011. | Note : 2.8

Clair de femme est l’adaptation du roman éponyme de Romain Gary. Le film marque les retrouvailles à l’écran d’Yves Montand et Romy Schneider huit ans après César et Rosalie, sous la houlette d’un Costa-Gavras qui délaissait ici pour la première fois (son galop d’essai, l’excellent Compartiment tueurs, mis de côté) le cinéma politique sur lequel s’était bâti sa réputation d’auteur exigeant.

Une affiche prometteuse, à laquelle vient se greffer une très intéressante distribution franco-italo-allemande dans les seconds rôles (le film est une coproduction entre ces 3 pays), pour un résultat malheureusement pas très convaincant.

Mis en cause dans cet échec, la réalisation de Costa-Gavras, par moment vraiment lourdaude et artificielle dans sa façon d’entretenir un suspense vite éventé sur la situation vécue par le personnage de Montant, l’adaptation (signé Costa, là encore, aidé du cinéaste Christopher Frank et de l’écrivain Milan Kundera si j’en crois IMDB, car leurs noms n’apparaissent pas au générique) qui n’est visiblement pas parvenue à se dépatouiller d’un texte très littéraire, aux ruptures de ton pas faciles à gérer, et l’interprétation, avec une alchimie qui ne prend pas vraiment entre les 2 leads.

Prisonnière de dialogues et situations par trop appuyés, Romy Schneider perd ainsi une grande partie de la grâce et du naturel qui marquent ses meilleures compositions (par une triste ironie du sort, relevons ici que le drame vécu par son personnage est identique à celui qu’elle affrontera 2 ans tard et dont elle ne se relèvera pas). Pareil pour Montand, que l’on sent guindé, pas toujours très à l’aise, mis à part dans les quelques courts épisodes teintés d’ironie qui parsèment le récit (et là, pour le coup, il en fait presque un brin trop, comme s’il se trouvait dans La Folie des grandeurs ou Le Grand escogriffe).

Bref, un film indéniablement raté, mais pas négligeable pour autant, son ambition, sa distribution, son sujet et quelque part son ambiance assez particulière méritant au moins un coup d’œil.

Rechercher avec google