LE NOUVEAU MONDE (1995)

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Léo le 28/06/2013 à 09:38

Réalisé par Alain Corneau
Avec Nicolas Chatel, Sarah Grappin, James Gandolfini, Alicia Silverstone, Guy Marchand.
Film Français
Genre : Drame
Durée : 2h 05min
Année de production : 1994

Sortie Cinéma France : 22/02/1995
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

2.0

Critique LE NOUVEAU MONDE (1995)

Avis rédigé par Manu | le 28/06/2013. | Note : 2.0

Le Nouveau monde est le dixième long métrage pour le cinéma de d’Alain corneau. Il survient dans sa filmographie juste après le succès surprise du multi-récompensé Tous les matins du monde – autre film sur la musique – et revêt un caractère largement autobiographique, même s’il s’agit là d’une adaptation du roman « L’occupation américaine » de Pascal Quignard (déjà inspirateur et collaborateur du cinéaste sur Tous les matins…) publié en 1994. Tout comme le jeune héros du film, Corneau, fils de vétérinaire, passa en effet son enfance sur les bords de la Loire, apprit à jouer de la batterie en autodidacte, au contact d’orchestre franco-américain, avant de se tourner vers le cinéma.

Un ratage manifeste et assez désolant, dans la mesure où le projet paraissait immanquable sur le papier, pour son réalisateur, touchant à plusieurs de ses thèmes de prédilection (intrigue à résonances sociales marquée par l’amour de la musique afro-américaine, ainsi qu’un ambivalent sentiment de fascination / répulsion pour l’Oncle Sam et ce qu’il représente). Mais le résultat laisse non seulement presque intégralement de marbre mais quelque peu circonspect également.

Comment, à partir de situations familières pour lui, Corneau a-t-il pu réaliser un film aussi froid et peu avenant. Sans doute ne voulait-il pas tomber dans l’image d’Epinal, l’abus de bons sentiments rétro. Mais, de là à aligner les personnages aussi antipathiques, à l’opacité constamment irritante, il y avait probablement une limite à ne pas franchir.

Au final, Le Nouveau monde, c’est un peu Le Grand chemin dans une ambiance Série noire, l’humour tordu et les bons dialogues en moins, avec un jeune couple central qu’on a envie de gifler pour les sortir de leur torpeur. Surnagent une jolie scène de messe gospel et une dernière demi-heure un peu plus animée et, pour le spectateur, émotionnellement vibrantes. Mais, dans l’ensemble, ce Nouveau monde se distingue avant tout par son caractère étrangement morne et sale. Bonjours les souvenirs d’enfance !

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