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MANDINGO (1975)

(2) critiques (2) commentaires
Rémi le 17/06/2010 à 12:57
3.9
Réalisé par Richard Fleischer
Avec James Mason, Susan George, Perry King, Ken Norton.
Film américain
Genre : Action, Drame
Durée : 2h 07min.
Musique : Maurice Jarre

Sortie Cinéma France : n.c.
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

3.8
4.0



 Critique MANDINGO (1975)
Avis rédigé par Rémi   |  le .   |  Note : 3.8
Pour son 38éme long métrage Richard Fleisher adapte le best seller homonyme de Kyle Onstott et nous délivre une vraie tragédie grecque dans le sud esclavagiste américain à l’aube de la Guerre de Sécession. Succès public à sa sortie en 1975, (il fit d’ailleurs l’objet d’une séquelle un an plus tard : Drum (1976) de Steve Carver avec un certain Warren Oates dans le rôle titre) Mantingo divisa cependant vivement les critiques, certains (notamment le célèbre Roger Ebert) y voyant même un film raciste et racoleur.

Étrange… car tout dans ce drame dénonce le mode de vie de cette société sudiste agonisante : la cruauté des maitres envers leurs esclaves, la corruption, les paris autour des combats, la place de la femme (esclave elle est un objet de plaisir, blanche un objet de reproduction)… jusqu’à la musique dissonante de Maurice Jarre qui vient troubler les rares moments de grâce des protagonistes (les scènes avant le mariage du fils, les superbes plans des rues de la Nouvelle-Orléans).

Richard Fleischer filme la propriété et la famille Maxwell à l’image de son maitre Warren (James Mason) et du sud américain de l’époque : béquillard, poisseux, décrépit et moribond. Le destin inéluctable du Sud suivra d’ailleurs le destin de cette famille. C’est, selon moi, tout le propos de Fleisher qui, pour servir son récit, ne détourne les yeux ni des scènes intimes, ni de la violence inhérente à cette période. Le combat d’esclaves est à ce titre particulièrement dur à regarder.

On retrouve au casting la troublante Susan George (Straw Dogs) en épouse délaissée, James Mason irréprochable même s’il avouera lors d’une interview quelques années plus tard qu’il avait accepté le rôle pour régler une grosse facture mais aussi Ken Norton Sr. authentique boxeur champion du monde poids lourd, célèbre pour avoir battu le grand Muhammad Ali en 1973 (il lui avait d’ailleurs brisé la mâchoire…) qui incarne très honorablement Mede, le fameux Mandingo du titre. Seul Perry King qui, selon moi, force trop le trait peut parfois déranger dans son interprétation du fils de la famille.

Le titre du film désigne une ethnie d’Afrique de l’ouest originaire de l’ancien Empire du Mali. Les esclaves Mandingo étaient réputés pour leur force et souvent destinés à la reproduction.

Sans doute aidé par le roman original, Richard Fleischer réussit donc à transcender le simple drame et place son récit dans une réalité historique et sociale : Mandingo donne les signes du bouillonnement de la guerre civile et de l’abolitionnisme. Le film dans cette description d’une société sur le point de basculer rappelle Que la Fête Commence (1975) de Bertrand Tavernier : excellente peinture de la régence du Duc D’Orléans (Philippe Noiret) au début du XVIIIe et qui annonce les prémices de la Révolution Française.


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