SALT ON OUR SKIN (1992)

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Manu le 26/12/2010 à 21:32

2.8

Réalisé par Andrew Birkin
Avec Greta Scacchi, Vincent D'Onofrio, Anaïs Jeanneret, Hanns Zischler, Claudine Auger.
Film allemand, canadien, français
Genre : Drame
Durée : 1h 48min.
Année de production : 1992
Titre français : Les Vaisseaux du coeur
Musique : Klaus Doldinger

Sortie Cinéma France : n.c.
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

2.8

Critique SALT ON OUR SKIN (1992)

Avis rédigé par Manu | le 26/12/2010. | Note : 2.8

Second des trois films réalisés par le scénariste Andrew Birkin (frère de Jane), responsable en partie des scripts du Nom de la Rose, de Jeanne D’Arc (version Besson) ou encore du parfum - Histoire d'un meurtrier de Tom Tykwer, Salt on our skin est l’adaptation du roman autobiographique de Benoîte Groult, Les Vaisseaux du cœur.

Disons-le tout de suite : j’espérais secrètement quelque chose d’aussi abouti que le surprenant The Cement garden, réalisé par le même Birkin l’année suivante, et le résultat est bien en deçà de ce dernier titre. Premier soucis : la distribution. Le film sent à ce niveau l’Euro-pudding à plein nez, avec les française et italo-anglaise Anaïs Jeanneret et Greta Scacchi jouant des franco-écossaises et le new-yorkais Vincent D’Onofrio interprétant un pur écossais. Bref, un peu curieux tout ça ! Et pas toujours très crédible, surtout si l’on ajoute à cela que, dans le cas de Greta Scacchi, on n’a guère l’impression que son personnage ait physiquement pris plus de 40 ans entre le début du film et son épilogue.

Autre problème : le script. Salt on our skin sent malheureusement l’adaptation bien plus appliquée qu’inspirée. En témoigne notamment ce recours constant et paresseux à la voix-off, visant sans doute à résumer les chapitres sautés par les adaptateurs. Il en ressort une impression de film « best of » qui survole son sujet et loupe de beaux moments d’émotion, comme ce final probablement très fort sur le papier mais un brin bazardé dans son rendu à l’écran.

Maintenant, reconnaissons que tout n’est pas non plus à jeter. En dépit des écueils pré-cités, il se crée quelque chose entre Greta Sccachi et Vincent D’Onofrio – 2 acteurs doués n’ayant jamais reculé devant des rôles délicats à tenir – et l’émotion parvient malgré tout sporadiquement à percer. Autre atout du film : la réalisation d’Andrew Birkin, qui sait éviter l’académisme formel et manie en particulier assez joliment le romanesque dans ses cadres et mouvements d’appareil.

Un film plein de défaut donc, mais attachant malgré tout.

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