TESS (1979)

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Léo le 15/11/2013 à 12:09

4.3

Réalisé par Roman Polanski
Avec Nastassja Kinski, Peter Firth, Leigh Lawson, Rosemary Martin, Carolyn Pickles.
Film français, anglais
Genre : Drame, Romance
Durée : 2h 51min.
Année de production : 1979
Musique : Philippe Sarde

Sortie Cinéma France : 31/10/1979
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

4.3

Critique TESS (1979)

Avis rédigé par Manu | le 15/11/2013. | Note : 4.3

Dédié à sa femme Sharon Tate, assassinée en 1969, Tess est le dixième long métrage de fiction de Roman Polanski. Aussi surprenant que cela puisse paraitre, car l’illusion est parfaite, cette adaptation du roman de Thomas Hardy « Tess of the D’Urberville », a été intégralement filmée en Bretagne alors que son intrigue est censée se dérouler dans le comté du Dorset, au sud de l’Angleterre. Il s’agit là de la cinquième collaboration entre Polanski et le scénariste Gérard Brach, ainsi que de la troisième adaptation au cinéma de ce classique de la littérature anglaise. Le film, coproduction franco-anglaise, récoltera 3 oscars sur 6 nominations, ainsi que 3 césars.

Un film un peu à part dans la carrière de Polanski - comme dans celle de son association avec Gérard Brach. Pas, ou très peu, d’humour noir ni d’ambiance décalée et délétère transpirant la paranoïa comme dans leurs précédentes et subséquentes collaborations. On pourra à la rigueur citer dans le second registre la scène de la nuit de noce avortée ou le passage dans lequel Angel Clare part à la recherche de sa femme. Mais, dans l’ensemble, pour du Polanski, Tess me semble être une œuvre relativement apaisée, étonnamment classique.

Maintenant, ce (relatif) classicisme n’a strictement rien d’académique, car, de son ouverture Malickienne à son implacable conclusion, Tess affiche haut et fort son caractère, se distinguant avant tout par l’exceptionnelle puissance, désespérément romantique, de sa réalisation. Dans sa conception (aspect visuel et narration), pratiquement chaque scène tient du petit bijou de mis en scène, d’une combinaison de délicatesse et noirceur assez inouïe.

Une grande réussite (de plus) pour son réalisateur, écrasante de lyrisme noir, qui offre à Nastassja Kinski le probable rôle de sa (pourtant riche) carrière, ainsi qu’au compositeur Philippe Sarde l’occasion de signer l’un de ses plus beaux scores orchestraux.

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