TETRO (2009)

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Manu le 17/11/2011 à 11:18

2.5

Réalisé par Francis Ford Coppola
Avec Vincent Gallo, Alden Ehrenreich, Maribel Verdu, Silvia Perez, Klaus Maria Brandauer.
Film américain, argentin, espagnol, italien
Genre : Drame
Durée : 2h 07min.
Année de production : 2009
Musique : Osvaldo Golijov

Sortie Cinéma France : 09/11/2009
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

2.5

Critique TETRO (2009)

Avis rédigé par Manu | le 17/11/2011. | Note : 2.5

Ceux qui, comme moi, avait jugé Youth without youth, le film précédent de Francis Ford Coppola, un brin trop nébuleux à leur goût, peuvent être rassuré : Tetro est une œuvre beaucoup plus accessible. Son problème serait même qu’elle l’est un peu trop cette fois !

Collant au registre de la tragédie familiale - et évoquant déjà en cela plusieurs opus antérieurs du célèbre cinéaste (la série des Parrain, mais également Rusty James et même Dracula) - Tetro est à l’évidence un film personnel, sans doute même en partie autobiographique si l’on veut bien voir Coppola lui-même comme l’un des membres – presque le « parrain » serions-nous tenté de dire - d’une grande famille d’artistes officiant devant la caméra (Talia Shire, Nicolas Cage, Jason Schwartzman) comme derrière (Roman Coppola, Christopher Coppola, Sofia Coppola). Cela sans oublier d’ajouter au tableau de famille le père, Carmine Coppola, compositeur et chef d’orchestre tout comme le personnage de Klaus Maria Braundauer dans le film.

Le film est donc très clair dans ses intentions. Des intentions qui semblent d’ailleurs, par moment, presque tenir du règlement de compte, ce qui ne va pas sans créer une certaine gène pour qui considère que les affaires de famille se règlent avant tout en famille. M’enfin, là n’est pas le plus problème du film.

Ce qui déçoit principalement dans Tetro, c’est l’absence de nuance et d’originalité des situations mises en scène par Coppola. Au bout de 10 minutes de film, j’avais l’impression d’avoir tout compris, que tout était en quelque sorte entendu, comme plié. Et même le rebondissement final - que je n’avais pourtant pas vu venir - ne change rien à la donne, à cette impression de radotage psychologique superficiel sur le thème freudien du père à tuer.

Restent quelques points positifs : les deux interprètes principaux sont excellents (même si l'on pourra reprocher à Vincent Gallo de ne rien faire d'autre ici que du Vincent Gallo), l’ensemble est visuellement très accrocheur - de ce côté-là, Coppola n’a pas perdu la main - et il y a toujours ici et là quelques petites scènes ou bribes de scènes qui font mouche, dont la liberté de ton donnent envie de croire encore en l’avenir de leur auteur.

Mais, dans l’ensemble, un petit Coppola quand même, pas très convaincant …

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