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THE DEVIL'S PLAYGROUND (1976)

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Manu le 08/09/2011 à 11:24
3.5
Réalisé par Fred Schepisi
Avec Arthur Dignam, Nick Tate, Simon Burke, Charles McCallum.
Film australien
Genre : Drame
Durée : 1h 46min.
Année de production : 1976
Musique : Bruce Smeaton

Sortie Cinéma France : n.c.
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

3.5



 Critique THE DEVIL'S PLAYGROUND (1976)
Avis rédigé par Manu   |  le .   |  Note : 3.5
The Devil’s playground est le premier long métrage de l’australien Fred Schepisi, futur réalisateur de films subtilement atypiques, souvent passionnants, tels que Barbarosa, Iceman, Six degrees of separation et Last orders. Réalisé en pleine nouvelle vague australienne – celle qui révéla notamment Peter Weir, Phillip Noyce, George Miller et Bruce Beresford – il est aujourd’hui largement considéré comme l’un des opus majeurs de cette fructueuse veine cinématographique. Notons enfin qu’il s‘agit d’un projet à caractère semi-autobiographique puisque Fred Schepisi fréquenta lui-même un établissement religieux dans les années 50, envisageant même à l’époque d’intégrer le séminaire.

Que l’on soit sensible ou non au style de ce cinéaste, une chose est certaine : The Devil’s palyground n’est pas une œuvre qui se complait dans la facilité. Sous ses dehors de classique chronique préadolescente, le film aborde d’ambitieuses thématiques d’ordre théologique, questionnant notamment les rapports de l’Eglise catholique au corps humain, cette petite faiblesse qui, dans notre tentation constante des plaisirs charnels, pourrait bien nous perdre, comme plus largement les dérives que peuvent entrainer une éducation trop rigide, aussi porteuse de bonnes intentions soit-elle.

Débat vaste et pointu, que d’aucuns jugeront sans doute rébarbatif mais qui débouche néanmoins sur une œuvre passionnante au cachet unique, à la fois très directe dans ses dialogues et certaines de ses images, et cependant baignant dans une étrange atmosphère ouatée, presque désincarnée.

Nous décrivant avec la même élégance perçante les premiers émois adolescents comme les multiples questionnements de leurs ainés, frères catholiques enseignants tentant chacun à leur façon de résister ou composer au désir de chair qui les assaille, cette œuvre fonctionnant souvent brillamment sur le non-dit et l’ellipse - trait commun à de nombreux films de la nouvelle vague australienne des années 70 – surprend, de la part d’un réalisateur alors débutant comme Schepisi (mais déjà âgé de 36 ans), par son assurance et sa maturité.

Un film exigeant donc, mais brillant, distillant admirablement le trouble tout en suscitant la réflexion.


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