THE MOUNTAIN (1956)

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Léo le 06/03/2014 à 09:04

3.75

Réalisé par Edward Dmytryk
Avec Spencer Tracy, Robert Wagner, Claire Trevor, William Demarest, E.G. Marshall.
Film américain
Genre : Drame, Aventure
Durée : 1h 45min.
Année de production : 1956
Titre français : La Neige en deuil
Musique : Daniele Amfitheatrof

Sortie Cinéma France : n.c.
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

3.5

4.0

Critique THE MOUNTAIN (1956)

Avis rédigé par Manu | le 06/03/2014. | Note : 3.5

The Mountain est l’adaptation du roman d’Henri Troyat « La Neige en deuil », publié en 1952 et inspiré par la tragédie aérienne du Malabar Princess, avion de ligne assurant la liaison Bombay-Londres qui s’écrasa sur le versant français du Mont Blanc le 3 novembre 1950. Ce film marque la seconde réunion à l’écran de Spencer Tracy et Robert Wagner sous la caméra d’Edward Dmytryk, deux ans après le western The Broken lance (dans lequel Tracy jouait le père de Wagner). Notons que les très beaux extérieurs du film ont été tourné « on location », dans la région de Chamonix.

Un film du dimanche soir (ou lundi soir, je ne sais plus) de mon enfance que j’ai revu avec beaucoup de plaisir. Les esprits tatillons ne manqueront certes pas de reprocher au projet sa relative incongruité originelle, faisant de Spencer Tracy et Robert Wagner des frères savoyards pure souche évoluant dans un environnement sonore qui ignore évidemment singulièrement la langue française. Certains pourront également s’agacer de l’aspect « studio » appuyé de toutes les séquences situées en haute montage, datant inévitablement l’entreprise dans son ensemble.

Maintenant, si l’on veut bien accepter d’entrée de jeu ces conventions étroitement liées à leur époque, The Mountain s’impose comme un solide spectacle hollywoodien, mélange d’aventures et de drame familial tourné dans un flamboyant technicolor par un Dmytryk aussi à l’aise dans les scènes intimistes que dans les séquences à suspense, étonnement prenantes en dépit de l’univers clairement factice (transparence et matte painting à gogo) dans lequel les personnages évoluent.

Sans doute entaché de quelques petites lourdeurs scénaristiques dans sa troisième partie - liées en partie au traitement un peu grossier du personnage de Wagner - l’ensemble n’en reste pas moins globalement très accrocheur, à la fois dans la forme et le discours, questionnant comme souvent chez Dmytryk l’éthique de ses personnages. Bien meilleur en tout cas que son oubli relatif dans l’œuvre de son auteur ne le laisse penser.

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