WINNING (1969)

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Manu le 21/06/2012 à 11:21

2.8

Réalisé par James Goldstone
Avec Paul Newman, Joanne Woodward, Robert Wagner, Richard Thomas, David Sheiner.
Film américain
Genre : Drame
Durée : 2h 03min.
Année de production : 1969
Titre français : Virages
Musique : Dave Grusin

Sortie Cinéma France : 02/07/1969
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

2.8

Critique WINNING (1969)

Avis rédigé par Manu | le 21/06/2012. | Note : 2.8

Winning sent un peu le petit plaisir (caprice ?) de star. Coproduit par Paul Newman, le film met en scène sa femme Joanne Woodward et aborde l’une des grandes passions de l’acteur : la course automobile. Le choix même du réalisateur, James Goldstone, discret homme de télévision signant là son troisième long métrage pour le grand écran, témoigne clairement d’un désir de control important de la part de Newman sur l’ensemble de la production.

Bien que comptant indéniablement parmi les opus mineurs de son interprète principal, Winning n’en demeure pas moins un agréable mélodrame sportif dont le centre névralgique - les scènes de courses – ne déçoit pas. Certes, on est un cran en dessous de Grand Prix et du Mans, les deux classiques cinématographiques inégalés à ce jour dans ce domaine. Moins « organique » que le film de Lee H. Katzin, moins virtuose, moins grandiose que celui de John Frankenheimer, Winning souffre notamment, dans ces moments-là, de quelques petites transparences « parasites », gâchant ponctuellement l’impression d’authenticité recherché par l’ensemble. Mais globalement, cela reste de l’excellent boulot, dont on retiendra en particulier l’élégance côté mise en scène et la volonté de recherche et d’efficacité au niveau du montage, vraiment surprenant par moment.

Moins emballante est l’intrigue sentimentale proposée en parallèle, par la faute peut-être d’un personnage central taciturne, que l’on a du mal du cerner et qui conserve malheureusement son côté énigmatique / renfermé jusqu’au bout. Le peu de relief conférés aux personnages incarnés par Joanne Woodward et Richard Thomas n’aide par ailleurs pas beaucoup non plus à relever le niveau d’intérêt d’un psychodrame sentimento-familial relativement banal pour le spectateur d’aujourd’hui.

Bien fait, plaisant à suivre, comme la plupart des films de James Goldstone, parfaitement recommandable même pour l'amateur de sport automobile, mais relativement secondaire pour tous les autres.

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