L'ENTOURLOUPE (1980)

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Manu le 09/12/2011 à 16:11

2.7

Réalisé par Gérard Pires
Avec Jean-Pierre Marielle, Jacques Dutronc, Gérard Lanvin, Anne Jousset, Jean Lanier.
Film français
Genre : Comédie, policier
Durée : 1h 30min.
Année de production : 1980

Sortie Cinéma France : 09/04/1980
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

2.7

Critique L'ENTOURLOUPE (1980)

Avis rédigé par Manu | le 09/12/2011. | Note : 2.7

L’Entourloupe est le septième long métrage de Gérard Pires. Le cinéaste adapte ici, sur un mode ouvertement comique, le roman « Nos intentions sont pacifiques » du spécialiste du roman noir à la française Francis Ryck. Notons que Pires n’en était alors pas là à son premier essai du type puisque la littérature policière lui avait déjà inspiré son Fantasia chez les ploucs, adaptation là encore d'humeur ouvertement humoristique du roman de Charles Williams, The Diamond bikini. Enfin, toujours plus ou moins dans la même veine d’inspiration, rappelons que Pires avait également travaillé avec Jean-Patrick Manchette à l’écriture du film L’agression (d’après The Schrewsdale exit de John Buell), curieux « rape and revenge » made in France.

Curieux est justement un terme qui convient bien à cette très débonnaire Entourloupe. Le ton y est plutôt incertain, parfois proche de la comédie à l’italienne dans sa description de sa bande de démarcheurs losers patentés perdus dans le marais poitevin mais tout en rappelant par moment assez étrangement le classique d’Alain Corneau tourné l’année précédente, Série noire. Impression probablement due à la (très belle) photographie de Pierre-William Glenn, également responsable de celle du Corneau, ainsi qu’à la bande-son non originale, recourant ici au jazz manouche de Django Reinhard.

Dire que l’ensemble n’est pas facile à suivre serait mentir. Jean-Pierre Marielle est excellent en bonimenteur, vendeur d’encyclopédie scientifique à domicile, les répliques hautes en couleur d’Audiard font mouche (même s’ils vampirisent un peu le récit par moment … c’est souvent le risque avec ce poids lourd du dialogue) et il y a ici et là quelques séquences semblant écrites « a minima », filmée juste pour le plaisir, qui rendrait presque attachant l’ensemble.

Reste toutefois que L’entourloupe n’a en définitive pas grand-chose de consistant à raconter et se complait souvent dans une caricature peu drôle, voire même désagréablement condescendante du monde paysan là où il ferait mieux de donner un peu d’épaisseur à ses personnages principaux.

Pas la cata donc, mais un pas grand Pires (si jamais il en existe).

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