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PRETTY POISON (1968)

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Manu le 17/10/2018 à 12:14
3.6
Réalisé par Noel Black
Avec Anthony Perkins, Tuesday Weld, Beverly Garland, John Randolph, Dick O'Neill.
Film américain
Genre : Thriller
Durée : 1h 29min.
Année de production : 1968
Titre français : Les Pervertis
Musique : Johnny Mandel

Sortie Cinéma France : 29/04/1970
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

3.6



 Critique PRETTY POISON (1968)
Avis rédigé par Manu   |  le .   |  Note : 3.6
Pretty Poison est le premier long métrage cinématographique de Noel Black, cinéaste alors tout juste auréolé d’un oscar et de deux prix à Cannes (palme d’or et grand prix technique) pour son court-métrage Skaterdater. Coproduit par Black, le film est écrit par le futur scénariste à succès de The Parallax view et Flash Gordon, Lorenzo Semple Jr. Notons enfin que cette adaptation du roman de Stephen Geller, « She let him continue » a connu un remake télévisé, en 1996, signé David Burton Morris.

Cet échec commercial en son temps, devenu par la suite film culte, mérite certainement quelques éloges. Le débutant Noel Black fait en effet preuve d’une belle inspiration, notamment visuelle, dans la réalisation dans ce sulfureux film noir aux allures de conte cauchemardesque ouaté dans lequel le petit chaperon rouge s’avère bien plus féroce que le potentiel grand méchant loup.

Porté par un couple Perkins (toujours aussi psychotique) / Weld (toujours aussi troublante) qui fonctionne à merveille et s’avère peut-être la plus riche idée de ce titre, Pretty poison revisite donc brillamment et audacieusement les codes du film noir fifties, à l’aune des chambardements socio-historiques de l’ère Vietnam et effondrement récent du code Hayes pour la seule sphère hollywoodienne. Brillamment et audacieusement parce qu’avant tout insidieusement, dans une ambiance provinciale faussement tranquille, presque idyllique, en employant judicieusement des acteurs ayant une histoire avec la décennie cinématographique précédente, qu’il s’agisse de Perkins et Weld bien sûr, mais également de Beverly Garland, interprète de la mère de Weld et actrice croisée dans de nombreuses série B au cours des années 50.

Film passionnant donc, devenant oppressant dans son dernier tiers, traversé de quelques étonnants éclairs poétiques, comme cette presque irréelle séquence forestière au petit matin voyant Perkins désireux de se débarrassé d’un encombrant cadavre.

Encore peu commenté par chez nous, un titre marquant du cinéma américain de son époque, et certainement l’effort le plus notable de son réalisateur, qui se tournera pour l’essentiel du côté du petit écran par la suite.


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