JAMÓN, JAMÓN (1992)

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Manu le 08/04/2022 à 18:48

3.5

Réalisé par Bigas Luna
Avec Stefania Sandrelli, Anna Galiena, Juan Diego, Penélope Cruz, Javier Bardem.
Film espagnol
Genre : Drame
Durée : 1h 35min.
Année de production : 1992
Titre français : Jambon, jambon
Musique : Nicola Piovani

Sortie Cinéma France : 13/06/1993
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

3.5

Critique JAMÓN, JAMÓN (1992)

Avis rédigé par Manu | le 08/04/2022. | Note : 3.5

Huitième long métrage cinématographique du catalan Bigas Luna, Jamón Jamón est coécrit par Luna lui-même et la scénariste alors débutante Cuca Canals, avec laquelle le cinéaste refera équipe sur 4 de ses subséquents long métrages. Première apparition cinématographique de Penelope Cruz, le film se situe dans la carrière de Stefania Sandrelli entre la romcom inédite en France Nottataccia de Duccio Camerini et la comédie de Sergio Staino, Non Chiamarmi Omar.

Revu presque 30 ans après sa découverte, voilà un titre phare du quelque peu oublié Bigas Luna qui s’avère tenir encore aujourd’hui remarquablement bien la route. Succédant dans la filmographie de bonhomme au déjà mémorable Las edades de Lulú, je ne suis d’ailleurs pas loin de voir en lui une sorte de représentant modèle de ce cinéma ibérique bouillonnant des années 90, né du mouvement culturel de la movida.

Jamón Jamón séduit ainsi tout autant par son style, outrancier, que ses idées, évidemment volontiers provocatrices. Et l’on fait clairement le plein de cinéma entre un cadre géographique difficile à oublier, parfaitement mise en valeur, une intrigue romanesque un peu folle, trash et transgressive, mais qui, comme sur le précédent Las Edades de Lulu de Luna, en appelle de façon déconcertante à la morale dans sa conclusion, et des scènes érotiques qui cassent la baraque.

D’ailleurs force est de constater - chez moi en tout cas - que c’est Stefania Sandrelli qui, en dépit d’une forte concurrence, sort grande gagnante en ce domaine (même si, dans un autre genre, Javier Bardem et sa macho men attitude hypertrophiée, c’est quelque chose aussi).

Bref, on n'est pas loin du petit classique des années 90 avec ce titre retrouvant l’anticonformisme libérateur du cinéma européen de la décennie 70, frère d’arme, en un peu plus débraillé, des meilleurs travaux d’Aranda et Almodovar de la même époque.

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