VINYL (SEASON 1 - TV) (2016)

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Manu le 25/09/2016 à 10:11

3.7

Réalisé par Martin Scorsese, Allen Coutler, Mark Romanek, S.J. Clarkson, Peter Sollett, Nicole Kassell, Jon S. Baird, Carl Franklin.
Avec Bobby Cannavale, Olivia Wilde, Ray Romano, Max Casella, Paul Ben-Victor.
Série américaine en 10 épisodes
Genre : Drame
Durée : 9h 20min. environ
Année de production : 2016

Sortie Cinéma France : n.c.
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

3.7

Critique VINYL (SEASON 1 - TV) (2016)

Avis rédigé par Manu | le 25/09/2016. | Note : 3.7

Série coproduite notamment par HBO et Paramount Television, Vinyl est coécrit par Terence Winter, scénariste ayant précédemment travaillé sur les séries The Sopranos, Boardwalk Empire et le film The Wolf of Wall Street. Cette première saison compte 10 épisodes et repose sur une histoire imaginée par Mick Jagger et Martin Scorsese, lequel en signe par ailleurs l’épisode pilote.

Série évènement à gros budget qui n’aura tenu que le temps d’une saison, faute, semble-t-il, d’engouement suffisant de la part de la critique et du public, Vinyl navigue assurément dans les hautes sphères qualitatives de la télévision US actuelle. Les 10 épisodes se dégustent comme un grand cru classé (un rail de coke serait plus indiqué, en l’occurrence) dont on sait pertinemment qu’il n’aurait pu décevoir. Forte d’un casting savamment pensé dans ses emplois et contre-emplois d’acteur, l’interprétation s’avère à mon goût irréprochable. Les différents réalisateurs convoqués font plus qu’illustrer soigneusement le concept. Ils assurent une véritable cohérence stylistique à l’ensemble. La reconstitution d’époque tape dans le grand luxe, justifiant à elle seule le coût élevé du projet. Enfin, a-t-on besoin d’ajouter que cette ode au rock ‘nd roll chapeauté par deux experts en la matière se régale de séquences musicale quasi enivrante.

Alors pourquoi donc l’ensemble laisse un brin sur la réserve ? Probablement parce que l’écriture n’est finalement pas totalement à la hauteur de tout ce que je viens de citer précédemment. Avec, à mon sens, deux écueils principaux : d’une part le sentiment de se trouver dans le ton, l’esprit, face à un Godfellas / Wolf of Wall Street bis. De l’autre, l’impression que les protagonistes passent un peu trop derrière le contexte socio-historique étudié, qu’ils n’ont pas tout à fait d’existence propre et ne sont là que pour servir celui-ci. On a par conséquent un rien de mal à s’attacher à ces personnages insuffisamment travaillés, d’autant que la plupart d’entre eux ne sont pas foncièrement aimable à l’origine, et l’intérêt pour l’ensemble en pâtit indiscutablement.

Un très, très bel objet, formellement à la hauteur de ses ambitions, qui aurait vraiment mérité qu’on lui laisse une seconde saison de rattrapage à l’écriture.

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