THE GOOD SHEPHERD (2006)

(3) critiques (1) commentaire

Elvis le 27/01/2010 à 13:43

4.17

Réalisé par Robert De Niro
Avec Matt Damon, Angelina Jolie, Robert De Niro
Titre original : Raisons d'état
Long-métrage américain.
Genre : Thriller, Drame, Historique, Espionnage, Biopic
Durée : 2h47 min
Année de production : 2006
Musique : Marcelo Zarvos

Sortie Cinéma France : n.c.
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

4.0

4.5

Critique THE GOOD SHEPHERD (2006)

Avis rédigé par Manu | le 27/01/2010. | Note : 4.0

Déjà, c’est toujours appréciable de voir une production américaine de cette ampleur s’atteler à un sujet comme celui-ci : très sombre, pas vraiment à la mode, retraçant une épopée peu glorieuse de l’Histoire de son pays (la guerre froide), réclamant du spectateur une attention soutenue sur pas loin de 3 heures et présentant une telle galerie de personnages aussi peu sympathiques. Alors, quand en plus ça s’avère aussi bien écrit et aussi bien joué, je ne peux qu’applaudir. L’ensemble, qui passe à toute vitesse, est passionnant. Le personnage de Matt Damon – un modèle de anti-héro dans la pure tradition de certains films américains des années 70 – est particulièrement riche et complexe. Les seconds rôles sont traités avec autant de soin et d’ambivalence, comme en témoigne le personnage de John Turturro, qu’on nous présente sous un jour plutôt sympathique pendant la majeure partie du film et qui se révèle le temps d’une tétanisante séquence d’interrogatoire, aussi froid et monstrueux que les autres. En outre, ça m'a fait un petit quelque chose de retrouver un court moment Joe Pesci. S'il me fallait mettre un léger bémol à tout ça, je dirais que la réalisation de De Niro est peut-être un peu trop sage, un peu trop classique par moment. Ca manque un poil de tranchant – malgré un montage parfois très sec - pour toujours coller parfaitement à la noirceur du sujet, à l’ambiance glaciale dans laquelle baigne cette histoire. Une utilisation plus parcimonieuse de la musique, comme dans les classiques de l’espionnage des années 70, n’aurait pas été une mauvaise chose. Mais bon, tel quel, c’est quand même du solide boulot de la part de De Niro, qui réussit quelques scènes très fortes et ne se laisse pas aller à la moindre concession, jusque dans sa conclusion, aussi froide que le reste. Il avait été question au début des années 2000 que John Frankenheimer – grand cinéaste de la guerre froide – réalise ce Good Shepherd. Il me semble qu’il aurait été plutôt à son aise sur un tel sujet.

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