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100 FEET (2008)

(2) critiques (7) commentaires
céline le 02/01/2011 à 19:39
2.15
Réalisé par Eric Red
Avec Famke Janssen, Michael Pare, Ed Westwick, Patricia Charbonneau, John Fallon.
Film américain, hongrois
Genre : Epouvante
Durée : 1h 36min.
Année de production : 2008

Sortie Cinéma France : n.c.
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

0.5
3.8



 Critique 100 FEET (2008)
Avis rédigé par Manu   |  le .   |  Note : 3.8
A l’image des quatre précédentes réalisations d'Eric Red, 100 Feet est un savant mélange de genres à dominante fantastique. Tout comme Hitcher, Cohen & Tate et Body Parts, cela démarre sur un canevas à suspense tout ce qu’il a de plus rationnel. Une meurtrière sommée de rester chez elle, un flic revanchard, ex-partenaire de son défunt mari, qui la surveille dehors : la belle va-t-elle commettre un faux pas qui la ramènerait direct à la case prison ? On est donc en terrain connu, voir même en terrain très balisé. La différence ici (avec par exemple le Disturbia de DJ Caruso, au point de départ similaire), c’est qu’Eric Red prend très au sérieux son sujet et travaille au maximum ses quelques personnages et son ambiance new-yorkaise (avec un très beau générique de début, qui joue pour beaucoup dans l’instauration de celui-ci). Ainsi, même s‘il ne se passe pas grand-chose dans le récit pendant la première demi-heure, on est vraiment dans le film, on y croit. Et lorsque l'intrigue bifurque sans équivoque dans le genre fantastique avec l’apparition fantomatique du mari, on suit Eric Red sans discuter. D’autant qu’il évite assez brillamment pas mal de clichés propres aux films de maisons hantées et de fantômes vengeurs. Les motivations du spectre ne sont par exemple sujet à une laborieuse enquête à l’issue sans surprise, et l’héroïne ne passe pas la moitié du métrage à se demander ce qui lui arrive, acceptant au contraire rapidement la situation surnaturelle à laquelle elle se trouve confrontée, qui n’est finalement que le prolongement du drame domestique qu’elle a connu du vivant de son conjoint. Le film suit ainsi une ligne narrative certes classique – se réduisant à un affrontement entre Marnie et son le fantôme de son mari – mais maintenue d’une main ferme par son auteur qui, s’il donne une réelle épaisseur au personnage de Marnie, n’en oublie pas non plus de soigner son autre personnage principal, le vieil appartement de Brooklyn dans lequel se déroule l’essentiel du film. Chaque pièce, de la cave à la chambre en passant par la cuisine et la lugubre cage d’escalier au centre de laquelle se trouve le générateur alimentant le bracelet électronique de Marnie, sont ainsi brillamment exploitées, avec à la clef, côté frissons, quelques belles séances de flippe orchestrées de main de maître, à l’ancienne, sans effet tapageur (mais avec des effets visuels très convaincants), et une séance de meurtre par passage à tabac particulièrement éprouvante, qui vient nous rappeler l’obsession très cronenberienne d’Eric Red pour la mise à mal du corps humains (avec ici, comme dans Hitcher, Body Parts ou Bad Moon pas mal de membres fracturés, écrasés, tordus, etc …).

En chipotant, on pourra reprocher au récit quelques légères facilités ici et là, comme les 2 fausses frayeurs du début, plutôt inutiles, et une conclusion au petit goût de bâclé. Mais dans l’ensemble c’est du travail remarquable qui, ne serait-ce que dans le genre ghost story, sort distinctement des sentiers battus (sans jeu de mot avec le sujet du film).

Autres atouts de 100 Feet : sa très belle photo en scope de Ken Kelsch, collaborateur régulier d’Abel Ferrara dans les années 90 (notamment sur Bad Lieutenant) et sa partition musicale orchestrale assez angoissante signée John Frizzell. A signaler que parmi les noms remerciés au générique de fin on retrouve celui de Jeffrey Konvitz, auteur-producteur du The Sentinel de Michael Winner. Un titre avec lequel 100 Feet entretient à l’évidence une certaine filiation : même cadre new-yorkais, même personnage central de jeune femme harcelée chez elle par une puissance malfaisante, avec en prime cette petite séquence très marquée « Exorcist like » de la visite nocturne du prêtre à qui Marnie demande de bénir l’appartement.

Filmé en extérieurs à Brooklyn, New-York, et en studio à Budapest, Hongrie.


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