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L'ULTIMO TRENO DELLA NOTTE (1975)

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Manu le 15/06/2010 à 13:06
3.6
Réalisé par Aldo Lado
Avec Flavio Bucci, Macha Méril, Gianfranco De Grassi, Enrico Maria Salerno, Irene Miracle.
Film italien
Genre :Drame, horreur
Durée : 1h 34min.
Année de production : 1975
Titre français : Le Dernier train de la nuit
Musique : Ennio Morricone

Sortie Cinéma France : n.c.
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

3.6



 Critique L'ULTIMO TRENO DELLA NOTTE (1975)
Avis rédigé par Manu   |  le .   |  Note : 3.6
Retour gagnant au cinéma de pure exploitation pour Aldo Lado après sa série d’adaptations littéraires, Le Dernier train de la nuit demeure sans doute son film le plus célèbre à ce jour, si ce n’est son plus marquant. La force et la réussite de ce nouvel opus réside une fois encore dans la seconde couche de lecture, à caractère politique, que parvient à glisser le cinéaste derrière son sujet, lequel répond à toutes les exigences du genre « rape and revenge ». Aldo Lado retrouve en cela la recette à succès de son premier film, Je Suis vivant ! pour un résultat peut-être moins totalement maîtrisé mais plus percutant encore dans son discours et ses images. Aussi, que le récit proposé rappelle fortement La Dernière maison sur la gauche de Wes Craven (que Lado dit n’avoir jamais vu) importe finalement peu, c’est le contenu politique qui compte ici. Et Lado n’y va pas par 4 chemins. Passé la présentation railleuse du microcosme social que représentent les voyageurs d’un train (hommes d’église, politiciens, émigrés), Lado nous s’attaque à sa cible préférée, à travers l’odieux personnage incarné par Macha Méril : La bourgeoisie. Celle-ci, qu’elle soit conservatrice ou pseudo progressiste, y est montrée sous son jour plus sombre, les 2 étant d’ailleurs renvoyés plus ou moins dos à dos dans le dernier tiers du film. Quant aux 2 voyous de l’histoire, ils apparaissent au final comme 2 victimes de plus, manipulés par les détenteurs du pouvoir. Avec enfin, comme dans Je suis vivant !, La Cosa Buffa ou La Cugina, cette idée qu’au bout du compte c’est la jeunesse qui trinque, que l’on brise.

La réflexion peut paraitre facile, grossière, outrancière, mais on ne peut nier l’efficacité de la démonstration. Et l’engagement évident de son auteur donne une véritable force à un ensemble qu’il convient toutefois de ne pas mettre sous tous les yeux, certains séquences s’avérant plutôt « gratinées » en matière de violence et autres perversions (et même si, comme à son habitude, Lado travaille beaucoup plus dans le suggestive que l’explicite).

Mais l’intérêt du film ne se limite pas qu’à son seul message. Il s’agit également d’une ½uvre formellement très satisfaisante, dans laquelle Lado, comme pour déstabiliser le spectateur (mais, en réalité, sans doute pour des raisons plus bassement financières), alterne approche semi-documentaire – tout le début à Munich, notamment – et séquences très stylisées, donnant un côté presque surréel à cette tragédie. Certaines séquences ferroviaires témoignent ainsi d’une belle maestria filmique. Enfin, ais-je besoin d’ajouter que l’indispensable Morricone rempli plus que parfaitement son contrat, nous régalant d’un obsédant thème musical à l’harmonica en contraste total avec la chaleureuse balade de Noël (chantée par Demis Roussos en personne) sur laquelle s’ouvre et se conclue le film


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