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MANHATTAN BABY (1982)

(1) critique (1) commentaire
Manu le 05/07/2012 à 11:16
3
Réalisé par Lucio Fulci
Avec Christopher Connelly, Laura Lenzi, Giovanni Frezza, Cinzia de Ponti, Cosimo Cinieri.
Film italien
Genre : Epouvante
Durée : 1h 29min.
Année de production : 1982
Titre français : La Malédiction du pharaon
Musique : Fabio Frizzi

Sortie Cinéma France : n.c.
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

3.0



 Critique MANHATTAN BABY (1982)
Avis rédigé par Manu   |  le .   |  Note : 3.0
Manhattan Baby arrive dans la carrière de Lucio Fulci juste après Lo squartatore di New-York, l’un des sommets de son œuvre gore, marqué à sa sortie par un relatif échec commercial et une condamnation presque unanime de la critique pour violence outrancière. Beaucoup plus soft que ce dernier, cette déclinaison fulcienne du film de possession à la The Exorcist / The Omen annonce malheureusement le début du déclin artistique de son auteur, désormais sommé de lever le pied sur de l’horreur gore nihiliste puis de progressivement composer avec des budgets de plus en plus étriqués. Ajoutons que des ennuis de santé à répétition altéreront également les velléités créatives de Fulci sur la période.

J’avais gardé de ce Manhattan Baby, découvert sur M6 au milieu des années 90, le souvenir d’un film ultra soft - pour du Fulci – et surtout ultra chiant, à peine sauvé du naufrage total par la belle photographie en scope. Cette revoyure sur l’édition DVD simple de chez Neo tient de l’excellente surprise même si, soyons clair, je ne dis pas non plus qu’on a affaire à un grand Fulci honteusement mésestimé.

Tentant, me semble-t-il, de prolonger les expérimentations narratives initiées par Frayeurs et L’Au-delà, soit grosso modo une succession ininterrompue de tableaux horrifiques défiant les lois de la logique / cohérence, Manhattan baby ne parvient jamais véritablement à en retrouver l’atmosphère unique de cauchemar sans fin. Le résultat donne ici davantage l’impression d’un bric-à-brac d’idées fantastiques assemblé un peu n’importe comment, façon système D. Une impression de bordel pas très maîtrisé à l’image de cette séquence impliquant un vigile prisonnier dans un ascenseur possédé, séquence presque intégralement déconnectée du reste du récit. Par ailleurs, et même si le film est un peu plus sanglant que le souvenir que j’en avais gardé, il faut bien reconnaitre que ça manque de gore craspec délirant pour véritablement conférer un caractère unique à la chose et marquer durablement l’esprit.

Ceci étant dit, dans l’ensemble, on navigue quand même dans les hautes eaux du bis italien. Déjà, et aussi foutraque soit-il, on ne peut pas dire que le scénario manque d’idées. Et ça, ben ça fait déjà plaisir. Ensuite, côté mise en scène, c’est du Fulci en excellente forme, qui ne cesse d’étonner avec ses effets baroques à gogo et son sens du rythme bien particulier, en plus de nous offrir quelques sympas extérieurs new-yorkais. Un vrai festin pour l’amateur. Je me suis régalé pendant 90 minutes.

Peut-être pas une œuvre prioritaire dans la filmographie de son auteur, mais un opus diablement inventif malgré tout, nettement plus engageant que son assez mauvaise réputation ne le laisse présumer.


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