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Manu le 19/11/2011 à 21:12
2.9
Réalisé par Monte Hellman
Avec Richard Beymer, Bill Moseley, Samantha Scully, Eric Da Re, Laura Harring.
Film américain
Genre : Epouvante
Durée : 1h 29min.
Année de production : 1989
Titre français : Douce nuit, danglante nuit 3 - Coma dépassé
Musique : J. Stephen Soles

Sortie Cinéma France : n.c.
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

2.9



 Critique SILENT NIGHT, DEADLY NIGHT III - BETTER WATCH OUT ! (1989)
Avis rédigé par Manu   |  le .   |  Note : 2.9
Silent night, deadly night III : Better watch out ! est le troisième volet de la franchise des Silent night, deadly night, série de 5 slashers fonctionnant sur un concept horrifique en valant bien un autre : celui du père Noël serial killer. Alors que les deux premiers épisodes étaient signés par d’obscurs représentants du cinéma d’exploitation indépendant US, ce numéro 3 recours aux services d’une légende - tout aussi indépendante - du cinéma américain des années 70 : Monte Hellman. Comment ce dernier a-t-il atterri sur ce projet ? Mystère et boule de gomme ! Mais nul doute qu’avec un esprit frondeur comme le sien à la réalisation et l’écriture (le script fut réécrit en urgence par ses soins, avec l’aide d’un de ses proches collaborateurs, Steven Gaydos), Silent night, deadly night III n’allait pas ressembler à un slasher lambda.

Et effectivement, si jamais vous espériez voir un petit film gore pop corn à la Vendredi 13, c’est la douche froide qui vous attend. Régaler le spectateur de meurtres sanglants, voir même simplement lui ficher la trouille, Hellman n’en a clairement rien à cirer. Comme d’habitude, le réalisateur de Cockfighter prend son temps et préfère s’amuser avec le genre qu’il explore, en démonter les rouages en douceur, sur un ton un brin narquois. Ainsi le tueur est-il plus ridicule qu’effrayant, avec son espèce de saladier protège cerveau sur la tête, l’intrigue – qui paie un large tribut au célèbre conte de Perrault, Le petit chaperon rouge - globalement assez grotesque et les dialogues souvent volontairement dépourvus de tout intérêt (les discussions vaseuses dans l’auto entre le flic ultra débonnaire interprété par Robert Culp et le docteur/mad scientist).

Toutefois, jouer de l’inconsistance du genre qu’il aborde ne signifie pas pour autant que Monte Hellman se moque de son travail et, en dépit d’un budget que l'on devine très modeste, l’ensemble demeure esthétiquement très soigné, sachant conférer un vrai petit cachet à ses quelques décors intérieurs (l’hôpital désert aux murs immaculés, la petite maison de mère-grand). L’ironie susmentionnée s’accompagne en outre d’une froideur assez bienvenue sur certaines séquences, qui rend celles-ci presque flippantes.

Moqueur, peut-être même légèrement condescendant envers l’univers cinématographique qu’il investit, mais jamais bâclé, Silent night, deadly night III : Better watch out ! séduira probablement le cinéphage acquis à la cause de Monte Hellman mais risque fort en revanche de laisser l’amateur de cinéma horrifique plus que circonspect.


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