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THE PYX (1973)

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Léo le 06/05/2013 à 15:37
4.2
Réalisé par Harvey Hart
Avec Karen Black, Christopher Plummer, Donald Pilon, Jean-Louis Roux.
Film canadien
Genre : Epouvante, thriller
Durée : 1h 48min
Année de production : 1973
Titre français : La Lunule
Musique : Harry Freedman

Sortie Cinéma France : n.c.
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

4.2



 Critique THE PYX (1973)
Avis rédigé par Manu   |  le .   |  Note : 4.2
Intégralement tourné à Montréal, The Pyx est l’adaptation du roman éponyme du québécois John Edward Buell, originellement publié en 1959. Le film est signé du canadien, natif de Toronto, Harvey Hart, prolifique artisan du petite écran américain des années 60, 70 et 80, dont on retrouve notamment le nom au générique de show télé tels que The Alfred Hitchcock hour, Star Trek, Mannix ou encore Columbo. Côté interprétation, notons qu’il s’agit là de l’un des tous premiers films tourné par Christopher Plummer dans son Canada natal, l’acteur étant originaire de Toronto tout comme Harvey Hart.

Titre curieusement demeuré dans l’obscurité alors que, dans le même temps, beaucoup de spécialistes du cinéma de genre célèbrent aujourd’hui les travaux seventies de David Cronenberg, William Fruet et Bob Clark, tous 3 compatriotes du canadien Harvey Hart, The Pyx est pourtant un remarquable cocktail de thriller satanique et d’étude de caractère bénéficiant à la fois de deux prestations d’acteurs particulièrement marquantes, délivrées respectivement par Karen Black et Christopher Plummer, d’une très efficace - et relativement surprenante pour l’époque - construction narrative relatant en parallèle l’enquête de l’inspecteur Henderson et la dernière journée d’Elizabeth Lucy, et d’un remarquable emballage formel. La photographie en scope de René Verzier met notamment remarquablement en valeur la capitale québécoise, tandis que la mise en scène pure d’Harvey Hart, entretient avec beaucoup d’habileté et inventivité un pesant climat d’angoisse, de menace constante. Les aller-venues entre présent et passé (immédiat) sont par ailleurs remarquablement bien gérés en termes de maintien du suspense.

Autre particularité du film, ajoutant clairement à son originalité au sein du genre horrifique : au lieu de négliger ou même masquer l’origine géographique de leur histoire - comme le font la plupart des productions de genre canadiennes - les auteurs préfèrent au contraire de jouer des spécificités de celle-ci. Ainsi, perturbant avec une certaine audace le spectateur, The Pyx joue du constant ping-pong linguistique, entre anglais et français, auquel se livrent ses protagonistes, y gagnant au passage en couleur, originalité et épaisseur.

L’ensemble n’est cependant pas sans défaut. Côté technique, on notera un recours assez gênant au doublage sur quelques petites séquences dialoguées et côté scénario, un dernier acte un peu abrupte et chiche en explication (mais en accord avec l’approche fantastique de biais, non-explicite, prônée par le reste du film). Quelques petits regrets donc, mais rien qui n’altère vraiment la très bonne impression laissé par cet oublié The Pyx.

A noter qu’ici Karen Black n’officie pas uniquement comme actrice. Comme ce sera le cas deux ans plus tard dans le Nashville de Robert Altman, elle déploie quelques réels talents de chanteuse, interprétant trois très belles ballades en début, milieu et fin de film.


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