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WILDCATS (1986)

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Manu le 12/04/2018 à 22:01
3.3
Réalisé par Michael Ritchie
Avec Goldie Hawn, Swoosie Kurtz, James Keach, Robyn Lively, Bruce McGill.
Film américain
Genre : Comédie sportive
Durée : 1h 46min.
Année de production : 1986
Titre français : Femme de choc
Musique : James Newton Howard

Sortie Cinéma France : n.c.
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

3.3



 Critique WILDCATS (1986)
Avis rédigé par Manu   |  le .   |  Note : 3.3
Wildcats est la onzième réalisation cinématographique de fiction de Michael Ritchie. Le film se situe dans sa filmographie entre la comédie policière Fletch et la comédie fantastique The Golden child, soit les deux plus gros succès commerciaux de sa carrière. Notons enfin que cette production intégralement filmée à Chicago marque les débuts à l’écran de Wesley Snipes et Woody Harrelson.

Michael Ritchie revient ici à la comédie sportive qui l’avait vu triompher au box-office, dix ans auparavant, avec le référentiel The Bad news bears. Toutefois, l'aimable causticité de mise sur ce dernier titre se voit ici diluée dans un matériel épousant l'air du temps, classique success story prônant l'intégration des minorités pauvres par le sport. Le réalisateur de Smile rentre donc dans le rang et tente de s’adapter à une décennie nettement moins portée sur la satire et la provocation, fussent-elles relativement bienveillantes comme cela était le cas sur The Bad news bears.

Probablement coaché de près par sa star Goldie Hawn (également productrice exécutive de l’œuvre), Wildcats compte ainsi clairement parmi les travaux les plus consensuels de son auteur, en dépit d’un sujet répondant idéalement à son penchant pour l’humour poil à gratter et l’étude de mœurs vitriolée. On baigne ici sans équivoque dans le plus pur esprit « feel good » des années Reagan, qui vient nous dire que « même si t’es noir et / ou pauvre et que tu vis du ghetto, tu peux toi aussi t’en sortir à condition de t’en donner les moyens ». L'occasion idéale de célébrer le melting pot américain, la (petite) bourgeoisie blanche de Chicago et les diverses minorités des bas quartiers devenant progressivement complices dans l'adversité.

Avec ses vannes faciles, ses coupes de cheveux hirsutes, sa partition musicale breakdance rock FM 100% synthétique (marquant les quasi débuts du compositeur James Newton Howard, avec alors une seule bande originale au compteur) et son improbable happy end, Wildcats ne réinvente donc pas le cinéma américain des années 80, et l’on ne s’étonnera pas que, à sa sortie en salles, la critique n’ait alors pas été particulièrement enthousiaste à son sujet. Néanmoins, on aurait tort de ne pas lui redonner une petit chance, ne serait-ce parce que, au delà de l'efficacité narrative certaine de l’œuvre, Ritchie reste Ritchie et parvient malgré tout à injecter dans ce récit un peu de son habituelle verve satirique, épinglant ici le machisme inhérent au monde du football ou s’amusant là de l’esprit bourgeois étriqué de certains personnages (l’ex mari et sa compagne, pour ne pas les nommer).

Certes, tout cela ne va pas bien loin, mais l’œuvre y gagne incontestablement un brin de caractère. Et puis, reconnaissons tout de même que l’optimisme naïf et jusqu’au boutiste de ces Wildcats fait quelque part plaisir à voir aujourd’hui, au sein de notre époque marquée par le cynisme et la perte d’idéaux.

Bref, on n’y croit pas beaucoup, on connait la fin, Goldie Hawn en fait des caisses comme à son habitude, mais ça demeure sympa comme tout, totalement déstressant, socio-historiquement un peu plus pertinent qu’il n'y paraît, et, même si assurément mineur, éligible au titre d’œuvre à reconsidérer dans la filmographie de son précieux réalisateur.


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