BOUND BY HONOR (1993)

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Manu le 21/07/2011 à 09:56

2.4

Réalisé par Taylor Hackford
Avec Damian Chapa, Jesse Borrego, Benjamin Bratt, Enrique Castillo, Victor Rivers.
Film américain
Genre : Policier
Durée : 3h 10min.
Année de production : 1993
Titre alternatif : Blood in, Blood out
Titre français : Les Princes de la ville
Musique : Bill Conti

Sortie Cinéma France : 25/08/1993
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

2.4

Critique BOUND BY HONOR (1993)

Avis rédigé par Manu | le 21/07/2011. | Note : 2.4

Avec cette fresque socio-criminelle de plus de 3 heures, je suppose que Taylor Hackford ambitionnait de signer son Scarface à lui, mais en version chicanos. Pas de bol, le résultat possède peut-être sa petite réputation culte du côté de Tijuana, mais il n’a en tout cas pas marqué l’inconscient collectif à la manière du film de De Palma.

Maintenant, je ne dis pas non plus qu’il s’agit d’une purge. Bound by honor se laisse facilement regarder, certes sans passion excessive mais sans ennui non plus. Ce qui est déjà pas mal pour une œuvre affichant une durée aussi conséquente. Mais ce rythme soutenu, ainsi que sa percutante partition latino de Bill Conti, ne masquent les grosses carences dont souffre l’œuvre sur 3 points essentiels : la réalisation, le scénario et l’interprétation.

Premier point noir : la réalisation. Taylor Hackord, on le sait, n’est pas un mauvais faiseur. Lorsqu’il dispose d’un bon sujet, bien écrit, il est capable de bien faire. Son classique Officier et gentleman ou Dolores Claiborne, solide adaptation de Stephen King, constituent 2 preuves évidentes de son savoir-faire. En revanche, dès qu’il lui faut composer avec un script moyen ou nécessitant un point de vue de cinéaste pour s’accomplir, là, notre Taylor a un peu plus de mal à s’en sortir. Et c’est un peu ce qui se produit ici : le malheureux se retrouve prisonnier d’un script qui – et l’on en arrive ici au deuxième problème du film – n’est pas bien bon, alignant dialogues emphatiques, personnages dessinés au gros Stabilo et situations de tension perpétuellement extrêmes que l’on dirait souvent sortis d’un mauvais soap-opera télé.

Enfin, reste l’interprétation. Et là aussi ça cloche sérieusement, en particulier dans les rôles principaux. Avec sa gueule de beau gosse de série pour ados, Damian Chapa a notamment bien du mal à nous faire croire à son personnage de caïd des prisons de LA. Et Benjamin Bratt est peine plus crédible dans le rôle se son ami d’enfance devenu superflic de la brigade anti-drogue.

Un script et des personnages de roman-photo, une réalisation qui n’arrive pas à s’imposer : bref, on peut parler de bilan final très mitigé pour ce Bound by honor, également connu sous le titre de blood in, blood out.

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