MAL D'AFRICA (1990)

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Manu le 12/02/2014 à 19:30

1.8

Réalisé par Sergio Martino
Avec Richard Hatch, Eleonora Brigliadori, Daniel Greene, James Mitchum, David Brandon.
Film italien
Genre : Policier
Durée : 1h 33min.
Année de production : 1990
Musique : Luciano Michelini

Sortie Cinéma France : n.c.
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

1.8

Critique MAL D'AFRICA (1990)

Avis rédigé par Manu | le 12/02/2014. | Note : 1.8

Une rapide consultation de la toile nous révèle que l’expression « Mal d’Africa » signifierait deux choses. La première, communément usitée sous la période mussolinienne, concernerait la nostalgie de l’étranger (et plus spécifiquement, à cette époque, du conquérant italien) pour le continent africain, la seconde, plus actuelle, désignerait plus pudiquement le virus du SIDA, particulièrement dévastateur en ces contrées depuis son apparition au début des années 80. Ce titre marquant la huitième collaboration de Sergio Martino avec le scénariste Sauro Scavolini, quatrième avec l’acteur américain Daniel Greene, se réfère visiblement uniquement au sens premier du terme, expurgé de sa connotation historico-politique.

Réunissant quelques valeurs sûres du cinéma de genre italien des années 70-80 (le directeur de la photographie Sergio Salvati, le monteur Eugenio Alabiso, le scénariste Sauro Scavolini et Martino lui-même), ce Mal d’Africa, avec son petit casting italo-américain bien bis, ferait presque saliver l’amateur… sur le papier du moins. Aussi le désenchantement n’en est-il que plus rude à la découverte de l’œuvre.

Certes Sergio Martino a fait pire sur la même période (les atroces Un’Australiana a Roma et Un orso chiamato Arturo notamment), mais ce Mal d’africa n’en reste pas moins peu mémorable, en particulier dans sa languissante première heure, molle à tous les niveaux (montage, écriture, réalisation), évoquant ces mini-séries exotiques de la RAI florissantes à la fin des années 90.

Et si la dernière demi-heure s’avère un poil plus vive, ce mélange de romance tirant sur le soap-opera et d’action policière, bien que sporadiquement traversé de petits éclairs de violence craspec rappelant le Martino de la grande époque, se révèle un spectacle bien terne illustrant clairement la vampirisation à but « prime time » du petit écran italien sur un cinéma populaire transalpin à l’agonie.

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