THE KILLER INSIDE ME (1976)

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Manu le 01/12/2011 à 19:27

3.6

Réalisé par Burt Kennedy
Avec Stacy Keach, Susan Tyrrell, Tisha Sterling, Keenan Wynn, Don Stroud.
Film américain
Genre : Policier
Durée : 1h 37min.
Année de production : 1976
Titre français : Ordure de flic
Musique : Tim McIntire

Sortie Cinéma France : n.c.
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

3.6

Critique THE KILLER INSIDE ME (1976)

Avis rédigé par Manu | le 01/12/2011. | Note : 3.6

The Killer inside me est la première adaptation cinématographique, transposée dans les années 70, du roman éponyme de Jim Thompson publié en 1952. Ce classique de la littérature noire sera à nouveau porté à l’écran en 2010 par l’anglais Michael Winterbottom. Parmi les autres adaptations sur grand écran des écrits de Thompson, citons Série noire d’Alain Corneau, d’après « A Hell of a woman », Coup de torchon de Bertrand Tavernier (roman « Pop. 1280 ») ou encore The Grifters (idem), signé par Stephen Frears en 1990.

Davantage coutumier d’un cinéma léger dans le ton, orienté vers le divertissement grand public, Burt Kennedy ne semblait à priori pas le candidat idéal pour porter à l’écran l’univers bien poisseux du romancier Jim Thompson. C’était peut-être oublier que le cinéaste avait signé 10 ans auparavant un très correct petit film noir avec Glenn Ford et Rta Hayworth, le méconnu The Money trap, et, deux ans avant ce Killer inside me, un excellent petit suspense rural tirant sur l’épouvante, All the kind strangers, signé pour la télévision et déjà interprété par Stacy Keach.

N’ayant pas lu le roman de Thompson, je ne pourrais juger de la fidélité du film de Kennedy à celui-ci, mais disons tout de même que, contre toute attente, de la part d’un cinéaste pas toujours très inspiré comme Burt Kennedy, le résultat s’avère étonnamment correct. Une modeste réussite que le film doit principalement à sa petite atmosphère provinciale bien rendue, par ailleurs primordiale dans la construction dramatique du récit, ainsi qu’a sa robuste distribution, menée par un Stacy Keach parfait dans le rôle principal, dont l’imposante stature contraste à merveille avec la délicatesse du jeu, faisant bien ressortir la schizophrénie du personnage.

Classique dans le bon sens du terme, ce Killer inside me n’est sans doute pas l’adaptation ultime de l’œuvre littéraire de Jim Thompson à l’écran, mais sa curieuse ambiance, mi-glauque mi-feutrée, et la solidité de son interprétation devraient séduire sans difficulté l’amateur de films noirs « old school ».

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