THEY ALL COME OUT (1939)

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Manu le 18/04/2012 à 12:18

3.1

Réalisé par Jacques Tourneur
Avec Rita Johnson, Tom Neal, Bernard Nedell, Edward Gargan, George Tobias.
Film américain
Genre : Policier
Durée : 1h 10min.
Année de production : 1939
Musique : David Snell

Sortie Cinéma France : n.c.
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

3.1

Critique THEY ALL COME OUT (1939)

Avis rédigé par Manu | le 18/04/2012. | Note : 3.1

They all come out est le premier long métrage de fiction de Jacques Tourneur, frenchy débarqué à Hollywood au milieu des années 30 et qui n’avait jusqu’alors signé que des court-métrages de type documentaire, à valeur institutionnelle et/ou historique (l’un concerne l’arrestation de John Booth, l’assassin de Lincoln, un autre revient sur les vertus du radium appliqué à la science médicinale, etc ...).

En 1939, Tourneur est chargé de réaliser un court documentaire sur le thème de la réinsertion des prisonniers par le gouvernement américain. Tourneur se rend dans différentes prisons du pays pour boucler son essai, puis soumet le résultat à Louis B. Mayer, qui décide alors de transformer le projet initial en moyen métrage de fiction d’une durée d’une demi-heure. Tourneur développe donc avec l’aide du scénariste John Higgins une trame autour d’un personnage fictif que va incarner par Tom Neal, vagabond devenu braqueur de banque par nécessité plus qu’envie. Le cinéaste retourne ensuite voir Mayer, son nouveau bébé sous le bras. Ce dernier, conquis par ce qu'il découvre, demande finalement à Tourneur d’en faire un long métrage, en rallongeant pour cela son récit sur une bonne demi-heure supplémentaire !

Loin de souffrir de cette gestation relativement peu orthodoxe, le résultat est une très séduisante curiosité, un petit polar aux accents documentaires rondement mené, qui combine d’intéressantes préoccupations sociales à une intrigue de pré-film noir porté, sur plusieurs séquences, par l’incomparable flair visuel du cinéaste.

Probablement pas un Tourneur majeur - nul doute que l’approche du sujet paraitra vieillotte au spectateur contemporain - mais néanmoins une œuvre très agréable à suivre, et particulièrement cohérente pour un projet construit un peu de bric et de broc.

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