THE GAMBLER (2014)

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Manu le 04/03/2016 à 09:04

3.5

Réalisé par Rupert Wyatt
Avec Mark Wahlberg, Brie Larson, Michael Kenneth Williams, John Goodman, Jessica Lange.
Film américain
Genre : Policier
Durée : 1h 51min.
Année de production : 2014
Musique : Jon Brion

Sortie Cinéma France : n.c.
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

3.5

Critique THE GAMBLER (2014)

Avis rédigé par Manu | le 04/03/2016. | Note : 3.5

The Gambler est le troisième long métrage cinématographique de l’anglais Rupert Wyatt. Remake de l’œuvre éponyme de Karel Reisz de 1974, il est écrit par William Monahan, scénariste oscarisé de The Departed et réalisateur de London Boulevard, d’après un script (semi-autobiographique) originellement signé James Toback (ici producteur exécutif). Notons qu’il s’agit là de la toute dernière apparition à l’écran de l’acteur George Kennedy.

Pas facile pour Wyatt et Wahlberg - après notamment que Scorsese et Di Caprio y aient renoncé - de passer derrière ce chef d’œuvre encore trop méconnu du cinéma américain des années 70 qu’est The Gambler. Le cinéphile acquis à la cause du film originel n’aura de cesse de le comparer à cette nouvelle version, au détriment systématique de celle-ci.

Beaucoup plus explicative et ouvertement analytique que son modèle dans l’écriture, The Gambler version 2014 perd une bonne partie de l’aura vertigineusement troublante de son modèle. L’étude comportementale proposée ici, de même que la réflexion quasi philosophique sur les rouages de la société américaine l’englobant, séduisent encore et élèvent le résultat au-delà du tout venant, mais c’est bien l’efficacité narrative qui prime ici, là où le film de Reisz ne concédait rien, en particulier dans son final. Par ailleurs, si Mark Wahlberg se donne à fond, et offre une solide prestation, il manque ici la présence magnétique d’un James Caan au sommet de son art.

Formellement brillant dans l’atmosphère néo-noire qu’il développe, agrémenté d’une bande-son non originale de tout premier choix (même si Mahler manque un peu), impeccablement interprété, l’ensemble évite au moins le piège du plagiat par trop respectueux. Il développe sa propre petite musique tout en restant dans les cordes et s’avère finalement constamment agréable à suivre. Mais, comme l’on pouvait s’y attendre, jamais il retrouve le grand frisson offert par l’original…

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