WEST 11 (1963)

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Manu le 23/03/2017 à 09:39

3.5

Réalisé par Michael Winner
Avec Alfred Lynch, Kathleen Breck, Eric Portman, Diana Dors, Finlay Currie.
Film anglais
Genre : Policier
Durée : 1h 33min.
Année de production : 1963
Musique : Stanley Black

Sortie Cinéma France : n.c.
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

3.5

Critique WEST 11 (1963)

Avis rédigé par Manu | le 23/03/2017. | Note : 3.5

Ce septième long métrage cinématographique, et première production de prestige, de l’anglais Michael Winner marque également la première incursion du cinéaste dans le registre de la chronique sociale. Suivront notamment dans le même registre The System en 1964 et I’ll never forget what’s’isname en 1967. Adaptation de la pièce de Laura Del Rivo « The Furnished room », le film est écrit par le binôme Willis Hall / Keith Waterhouse, qui venait juste de collaborer avec John Schlesinger sur les futurs classiques anglais A kind of loving et Billy liar.

Au regard de la carrière passée comme à venir de Michael Winner, un titre à la fois ambitieux et relativement inattendu. West 11 joue dans la catégorie kitchen-sink chère au cinéma anglais du début des années 60, avec cependant un pied dans le registre du drame criminel. Une double étiquette qui fait à la fois le prix et la faiblesse d’un film à la construction scénaristique trop fragile pour emporter pleinement l’adhésion.

On évolue ici quelque part entre le cinéma de John Schlesinger (version sixties) et Bryan Forbes pour la partie chronique romantico-sociale du récit, et celui de Basil Dearden dès lors que l’intrigue se tourne vers le film noir réaliste. La matière est riche, agrémentée de quelques audaces / provocations typiques de Winner dans le portrait qu’il nous brosse de la jeunesse délurée du swingin’ London naissant. On retient également la discrète et mélancolique partition jazzy de Stanley Clarke, une photographie d’Otto Heller de toute beauté et, globalement, une occasion unique de se balader dans les quartiers populaires / bas fonds de Londres.

Le flair est là, laissant sur une bonne impression générale, mais la rigueur manque un peu. Plus ou moins une constante chez Michael Winner, me dira-t-on…

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