AND SOON THE DARKNESS (2010)

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Manu le 14/07/2011 à 10:28

2.5

Réalisé par Marcos Efron
Avec Amber Heard, Odette Yustman, Karl Urban, Adriana Barraza, César Vianco.
Film américain, argentin, français
Genre : Suspense, épouvante
Durée : 1h 31min.
Année de production : 2010
Musique : Tomandandy

Sortie Cinéma France : n.c.
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

2.5

Critique AND SOON THE DARKNESS (2010)

Avis rédigé par Manu | le 14/07/2011. | Note : 2.5

Rappelons tout d’abord que And soon the darkness l’original (signé Robert Fuest en 1970) est un petit chef-d’œuvre méconnu. Une grande réussite dans le registre du suspense horrifique qui résidait notamment dans sa capacité à rendre inquiétant un cadre géographique à priori rassurant – en l’occurrence un petit coin de campagne française tout ce qu’il y a de plus accueillant – ainsi qu’à entretenir un mystère et une tension constante à partir d’une situation somme toute banale (2 jeunes vacancières font du vélo, l’une disparait). Les 2 héroïnes de cette première mouture était mignonnes mais, là encore, sans sortir non plus de la norme en la matière et les autochtones qu’elles croisaient (dont un Jean Carmet en cafetier débonnaire) ni foncièrement suspects, ni ouvertement sympathiques. Enfin, on n’avait pas la moindre idée de ce qu’il était advenu de la disparue pendant les trois quart du film.

Voilà grossièrement pour ce qui de l’original. Et l’on pouvait espérer que son remake retiennent ne serait-ce qu’une partie des leçons de son grand frère. Optant pour un cadre diffèrent – l’intrigue se voit transposée en Argentine – et quelques changements notables dans la seconde moitié du récit – ce qui, en passant, n’est pas répréhensible, bien au contraire – And soon the darkness 2010 tombe malheureusement dans le piège très actuel de la surenchère, surligne et décortique inutilement tout ce qui passait comme lettre à la poste dans le premier film, pour résultat paradoxalement affreusement terne.

Ainsi, les paysages deviennent ici instantanément inquiétants et forcement spectaculaires, l’intégralité de la population locale semble comploter contre nos 2 malheureuses, lesquelles se voient transformées en canons de beauté dont l’une s’avère chaude comme la braise. Autre erreur fatale : les auteurs nous renseignent instantanément sur le sort de la disparue et l’identité des kidnappeurs. Bref, ou comment faire perdre toute sa sève à un modèle de mécanique scénaristique à suspense et transformer en Hostel / Turista du pauvre un classique du thriller à l’anglaise.

Incontestablement soigné d’un point de vue formel – retenons en particulier une belle photo en scope du vétéran Gabriel Beristain – et honnêtement interprété, And soon the darkness n’est, pour être honnête, pas vraiment désagréable à suivre dans l’ensemble. Son seul problème : n’avoir rien de pertinent ou de neuf à proposer au spectateur, que celui-ci connaisse ou non l’original.

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