BLIND TERROR (1971)

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Léo le 22/12/2013 à 10:26

3.7

Réalisé par Richard Fleischer
Avec Mia Farrow, Dorothy Alison, Robin Bailey, Lila Kaye.
Film anglais
Genre : Thriller
Durée : 1h 40min.
Année de production : 1971
Titre français : Terreur aveugle
Musique : Elmer Bernstein

Sortie Cinéma France : n.c.
Sortie DVD France : n.c.

Les notes

3.7

Critique BLIND TERROR (1971)

Avis rédigé par Manu | le 22/12/2013. | Note : 3.7

Sorti aux Etats-Unis sous le titre See no evil, Blind terror est, après 10 Rillington Place, le second des deux films tournés en Angleterre par l’américain Richard Fleischer au tout début des années 70. Son script est signé Brian Clemens, auteur spécialisé dans le suspense et l’épouvante, ayant notamment collaboré aux séries cultes The Avengers et The Persuaders ! Notons que Richard Fleischer fit écrire pas moins de trois partitions musicales pour ce film, rejetant successivement celles d’Andre Previn et David Whittaker pour finalement retenir le travail de son compatriote Elmer Bernstein.

Sans doute un petit Fleischer que ce Blind terror comparé à un Barabba ou un 10 Rillington Place, mais une œuvre qui n’en demeure pas moins un modèle de thriller à frissons, d’une efficacité rare nous renvoyant directement aux percutants petits films noirs signés par le cinéaste à la fin des années 40, début 50. Plus que Mia Farrow, toujours parfaite en victime, ou le scénario malin du talentueux Brian Clemens, la vraie star du film se révèle donc, d’une certaine façon, la mise en scène. Celle-ci ménage son suspense de main de maitre, distillant ses twists et effets-choc avec un savoir-faire forçant durablement le respect.

Par ailleurs, même si l’on reste ici essentiellement dans le registre de l’exercice de style ne prétendant qu’à divertir (à un ultime plan près mettant intelligemment en exergue les penchants voyeuristes du spectateur), le film offre à Fleischer l’occasion de nous brosser un nouveau glaçant portrait d’assassin psychotique, dont on ne peut encore une fois que saluer l’exemplarité de l’approche, d’une concision, franchise et absence de complaisance typiques du cinéaste. Sans en posséder le même relief, Blind terror peut ainsi se voir dans la filmographie de son auteur comme un complément « ludique » aux supérieurs The Boston strangler et 10 Rillington Place, deux œuvres vertigineuses sur le thème du mal et de la pulsion criminelle.

Du grand cinéma de genre par un réalisateur alors au sommet de son art.

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